Le sport marque une avance en termes de proximité par rapport aux autres volets sociaux et culturels. Si sur le plan officiel, les différents championnats ne reflètent que de faibles rayons à cause d'une infinité de problèmes de ressources financières ou de gestion, sur le plan populaire, le sport ouvre une nouvelle page. Le sport marque une avance en termes de proximité par rapport aux autres volets sociaux et culturels. Si sur le plan officiel, les différents championnats ne reflètent que de faibles rayons à cause d'une infinité de problèmes de ressources financières ou de gestion, sur le plan populaire, le sport ouvre une nouvelle page. D'abord, la convention WAC-RAJA pour la formation de 5000 jeunes sur les dix préfectures du Grand Casablanca, coiffée par la Wilaya. Presque chaque semaine, le wali en personne se déplace pour la distribution des tenues de football aux 500 jeunes sportifs de chaque préfecture. Un brin d'espoir qui se profile à l'horizon si les choses continuent sur les mêmes principes. D'un autre côté, la propagation des terrains omnisports que l'on commence à voir dans différents quartiers de la ville blanche, annonce le début d'une autre ère. Sur le tronçon entre Hay Mohammadi et Sidi Bernoussi, en empruntant l'autoroute Casa-Rabat, un grand espace de sport et de distraction est déjà en pleine effervescence. Les terrains de basket-ball, de volley-ball et de mini-foot flambant neufs sont constamment investis par les jeunes. Même chose sur le boulevard Moulay Ismaël au niveau du quartier des cheminots. Cela a commencé, il faut le dire, bien avant. Aussi souhaitable que bénéfique, ce genre d'initiative mérite tous les éloges. Ces espaces sont passibles de récupérer une jeunesse désorientée et frustrée, l'éduquer et pourquoi pas en faire jaillir de nombreux talents. L'idée germait dans tous les esprits depuis belle lurette, mais elle tardait à être mise en application. Certes, dans les nouveaux complexes résidentiels, l'on commence à prendre en considération la nécessité de ce genre d'espace, mais pour le grand public, cela reste inaccessible jusqu'à ces derniers temps. Une action qu'il serait judicieux de reproduire un peu partout où il y a une densité démographique. La majorité des jeunes sont branchés sur le sport en général. D'un autre côté, la réalisation de ce genre de projet ne demande qu'un budget de petite envergure. Mais l'effet et les profits que les jeunes et à travers eux la société entière peuvent récolter sont énormes. Beaucoup de jeunes quittent l'école à un âge précoce et ceux qui poursuivent leurs études ne savent pas où donner de la tête quand ils disposent d'un temps libre. Le résultat est que tout ce beau monde se retrouve dans la rue, dans les cafés de quartiers où l'on apprend toutes les mauvaises habitudes. Maintenant, si d'autres espaces du genre voient le jour, une grande partie des jeunes viendraient indéniablement convertir leur frustration en sueur et en concurrences loyales. En France, l'organisation de la pratique sportive repose essentiellement sur le secteur associatif. 170 000 des 730 000 associations en activité en France sont des associations sportives. Elles totalisent près de 14 millions d'adhésions qui correspondent à 13 millions de licenciés environ. Cette organisation s'est lentement mise en place en perfectionnant progressivement ses structures. Impressionnant. Mais la base a toujours été ces terrains omnisports, cette politique simple de proximité dont l'espace sus-cité en constitue un échantillon. Il ne s'agit pas d‘illusionner. Et notre pays compte pas mal de champions issus de la même frange populaire.