Le mystère entoure toujours l'accident de Pedrezuela qui a fait, dimanche 21 mai 2006, sept morts parmi des voyageurs marocains voulant rallier la Belgique. A Bruxelles, les autocaristes opérant entre ce pays et le Maroc se retrouvent au centre d'une nouvelle polémique. Les autorités espagnoles sont en train d'élucider l'affaire de l'accident de Pedrezuela qui a fait, dimanche 21 mai 2006, sept morts parmi les 33 occupants marocains d'un autocar en route vers Bruxelles. Selon des sources bien informées, l'hypothèse d'une défaillance technique du véhicule a été écartée, tout comme celle de conduite en état d'ébriété après les tests auxquels avaient été soumis le conducteur et son assistant. Pour ne rien arranger à la tâche des enquêteurs espagnols, ces derniers se posent toujours des questions pour élucider les conditions dans lesquelles avait éclaté un pneu arrière du véhicule qui a fini sa course contre un arbre avant de se renverser au milieu de la route, à quelque 50 kilomètres de Madrid. L'hypothèse la plus avancée pour le moment, sans toutefois résoudre le mystère, est celle d'une "distraction" du chauffeur du véhicule. L'autocar en question appartient à une société (Soundous Travel) basée à Bruxelles sur le célèbre Boulevard du Midi, lieu de rencontre des Marocains de Belgique. Le véhicule était parti dans la soirée du samedi de Tanger vers la capitale belge avant que le drame ne survienne au niveau de la localité de Pedrezuela faisant sept morts dont un bébé de 18 mois. ALM a pu apprendre d'ailleurs que l'une des victimes détenait la double nationalité. Les blessés, dont six grièvement, ont été acheminés vers des hôpitaux espagnols pour recevoir les soins nécessaires. Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait d'ailleurs ordonné à une délégation conduite par Zoulikha Nasri de se rendre sur place pour être auprès des blessés et présenter ses condoléances aux familles des victimes. Le Souverain a également décidé la prise en charge des frais de soins et d'hospitalisation des victimes de l'accident de Pedrezuela. A Bruxelles, c'est encore une occasion pour remettre sur le tapis l'anarchie qui règne dans le transport des voyageurs par autocars vers le Maroc et notamment par de multiples sociétés qui avaient élu domicile sur le Boulevard du Midi et sur l'Avenue Stalingrad. La Fédération belge des exploitants d'autobus et autocars (FBAA), citée par "La Libre Belgique", s'est de nouveau élevée contre ce qu'elle appelle les "pratiques véreuses" en vigueur parmi les sociétés bruxelloises opérant entre le plat pays et le Maroc. Cette fédération professionnelle en a appelé au retour des contrôles qui avaient permis, il y a plusieurs années, de mettre de l'ordre dans le secteur et de respecter les législations de ce pays en matière de travail au noir, des heures de repos obligatoires et des limitations de vitesse.