Sept candidats algériens à l'émigration clandestine, dont le canot a été sérieusement endommagé à 4 miles marins au large d'Oran, ont été secourus, mardi, suite à un appel de détresse reçu par les garde-côtes. Les sept "harragas", dont deux femmes, avaient embarqué depuis le littoral d'Aïn Tork, dans la nuit de lundi à mardi, pour gagner la côte espagnole. Leur embarcation pneumatique a été sérieusement endommagée après avoir probablement heurté un récif, à cause d'une mauvaise visibilité, ce qui avait obligé les rescapés à se résoudre à appeler les gardes-côtes algériens en utilisant le portable de l'un d'entre eux, rapporte mercredi la presse algérienne. Les rescapés, âgés entre 23 et 33 ans, ont ensuite été auditionnés par les enquêteurs. Ils devaient être présentés dans la journée d'hier au procureur près le tribunal de Aïn Tork pour répondre du délit d'émigration clandestine. La presse algérienne fait état d'une reprise des activités d'embarquement de clandestins depuis la côte oranaise avec le retour du beau temps. Elle rapporte, par ailleurs, que les familles de plusieurs clandestins, portés disparus depuis plusieurs semaines, se sont retrouvées, mardi à Oran, pour une rencontre de sensibilisation à ce problème, en vue notamment de la mise en place des moyens adéquats tendant à la prise en charge des familles affectées et la collecte d'informations sur le sort de leurs proches disparus en mer.