Un total de 131 candidats à l'émigration clandestine, d'origine subsaharienne, ont été secourus dimanche, en haute mer, par un Cargo, alors qu'ils tentaient de gagner à bord d'une pirogue de pêche les côtes des îles Canaries, a-t-on indiqué, lundi soir, auprès des services de secours dans l'archipel. Les immigrants secourus, parmi lesquels figurent trois femmes, sont arrivés lundi soir à bord du cargo, au port de Las Palmas, où ils ont reçu l'assistance humanitaire et sanitaire de la part des volontaires de la Croix rouge, avant d'être remis à la police nationale espagnole pour procédure d'identification. Le cargo, qui se dirigeait vers le nord de l'Europe, a dévié sa route vers le port de la Grande Canarie pour débarquer ces clandestins, ont ajouté les mêmes sources. Le "Cayuco" avait été aperçu, dimanche, à quelque 430 miles au sud de la Grande Canarie, par un voilier français, qui naviguait dans la zone, et qui a ensuite donné l'alerte aux services de sauvetage maritime. La zone connaissait ce jour des mauvaises conditions climatiques qui entravent la navigation de ce type d'embarcations. Les mêmes sources indiquent que trois occupants de cette pirogue ont été évacués d'urgence par un hélicoptère depuis le bateau vers l'hôpital de Las Palmas, en raison de leur mauvais état de santé. Les 128 autres "sans papiers" seront, après enquête, transférés vers un centre d'internement des étrangers en situation irrégulière. Samedi, les services de sauvetage aux Canaries avaient également secouru, une autre pirogue chargée de plus de 80 personnes d'origine subsaharienne, alors qu'elles étaient en difficulté au large de l'île de Tenerife. Leur embarcation était recherchée depuis vendredi matin par les équipes de secours. Le "Cayuco" a été localisé par le bateau-hôpital espagnol "Esperanza del Mar", alors qu'il naviguait à 100 miles marins au sud de Tenerife. Depuis janvier, près de 28.000 clandestins sont arrivés sur les côtes canariennes. La plupart d'entre eux, particulièrement des Sénégalais (environ 5.000), ont été reconduits à leurs pays, alors que les autres "sans-papiers" ont été transférés à la Péninsule, une fois passée la période des 40 jours dans les centres d'accueil de l'archipel. Plusieurs de ces candidats à l'émigration ont péri noyés lors de la traversée.