Le programme de modernisation de la raffinerie de Mohammédia affiche, fin avril, des réalisations de l'ordre de 15% du coût total du projet. Le management exclut toute mésentente avec les différents partenaires. Le programme de modernisation de la raffinerie de Mohammédia était au centre du point de presse organisée le jeudi 4 mai 2006 par le staff de la Samir. Entouré de ses principaux collaborateurs, le directeur général, Jamal Ba Amar a tenu à apporter tous les éclaircissements relatifs à ce grand chantier d'un montant global de 816 millions de dollars, démentant au passage les informations faisant état de tensions entre différents partenaires, notamment financiers, engagés dans le programme. Répondant aux questions de la presse et des analystes financiers, M. Ba Amar a donné tous les détails techniques, financiers et conjoncturels sur l'état d'avancement du projet. «Tout se passe comme prévu », selon le management qui fait part d'un état d'avancement global du projet de 15,3% à fin avril. À cette date, plus de 170 millions de dollars US ont été engagés, représentant 21% du coût global du projet. De même, actuellement, des appels d'offres en cours pour une valeur de 125 millions de dollars concernent la livraison de 60% du matériel nécessaire au programme de modernisation. Les fournisseurs sont exclusivement européens. Concernant les équipements, 22% du budget alloué est épuisé pour un montant de 70 millions de dollars. Très suivi par la communauté financière, ce méga-programme mobilise 600 ingénieurs et techniciens. Le démarrage des nouvelles unités est prévu pour novembre 2008. L'intégralité de ces différentes dépenses a été financée par les fonds propres de la Samir qui jouit d'une «situation financière solide» au terme de l'année 2005, grâce notamment à son faible niveau d'endettement (moins de 1%). Ce ratio, conjugué à des fonds propres dépassant 5 milliards de dirhams à fin 2005 a permis à la compagnie de mettre en place un financement à long terme de 670 millions de dollars, combinant des sources locales et internationales. Dans le détail, le raffineur a obtenu plusieurs facilités à l'extérieur auprès des institutions comme BNP Paribas, Barclays Capital. Au niveau interne, BMCE Bank, Attijariwafa bank et la Banque Centrale Populaire accompagnent la Samir. La documentation financière du projet et les contrats de prêt y afférents ont été signées le 31 janvier 2006. En attendant le tirage des fonds, la Samir a décidé d'utiliser ses propres ressources pour assurer la continuité des travaux de construction. Un bilan 2005 satisfaisant Réuni le 23 mars 2006 sous la présidence de Sheikh Mohammed Husseil Al-Amoudi, le Conseil d'administration de la Samir a enregistré le bon comportement de l'activité de la société au terme de l'année 2005. Un chiffre d'affaires de 26 milliards de dirhams, en progression de 50%, un volume des ventes de 6,9 millions de tonnes, en hausse de 9% et un résultat net de 753 millions de dirhams, en augmentation de 59%. Ces résultats ont été obtenus, rappelle le top management, dans un environnement international marqué par la flambée et la volatilité du prix du pétrole brut, globalement favorable pour les raffineries. Au niveau de la Samir, l'utilisation optimale des installations de raffinage, les retombées positives du programme d'amélioration de l'exploitation, la politique rationnelle d'approvisionnement et de gestion des stocks ainsi que la cession des titres de participation dans certaines filiales ont fortement contribué à cette performance. En rapport avec ces bons résultats, le Conseil d'administration a décidé de distribuer une dividende de 40 dirhams par action.