Fixée au 9 mai, l'assemblée générale ordinaire du Conseil régional du tourisme de Casablanca s'annonce houleuse. La bataille pour la présidence fait rage en coulisse. Qui sera le prochain président du Conseil régional du tourisme de Casablanca? L'actuel, Omar Kabbaj, vient de convoquer une réunion pour la tenue de l'assemblée générale ordinaire, le 9 mai 2006. La décision a été prise lors de la réunion tenue il y a trois semaines à la wilaya de Casablanca et à laquelle avaient pris part des membres du bureau. Dans les rangs des hôteliers, des agents de voyages, restaurateurs et loueurs de voitures, la tenue de cette réunion n'a qu'un motif principal: élection, renouvellement du bureau et désignation d'un président. Une éventualité toutefois non explicite dans la convocation adressée aux professionnels. «Il s'agit d'une AGO où sera présenté le rapport moral et financier», explique-t-on du côté du CRT. Pour Omar Kabbaj, cette assemblée est une suite logique de l'assemblée générale extraordinaire qui avait conduit à l'élargissement, passant de 32 à 72 membres. «Il est tout à fait normal que l'assemblée générale, une fois élargie, renouvelle sa confiance au bureau», conclut-il. Mais, selon des professionnels, les choses se présentent autrement. Cette assemblée doit aboutir à la désignation d'un nouveau profil. Ainsi, durant cette réunion, il y aura démission du bureau actuel, renouvellement et, option dès lors inévitable, choix d'un nouveau candidat. Ira-t-on jusque-là ? Les professionnels, qui ont obtenu en leur faveur l'élargissement du bureau, ont déjà un candidat tout désigné. Si comme le dénotent les tendances, cette réunion du 9 mai aboutit à l'organisation des élections, l'on risquera de se retrouver en face de deux candidats. En coulisses, Omar Kabbaj, soucieux de la poursuite de l'exécution du Programme de développement régional du tourisme de Casablanca, souhaiterait que son successeur soit un homme d'un certain niveau, capable de mener à bien les choses. Seulement, les professionnels ne veulent pas d'un « transfuge » comme ils le disent. « A l'exemple de Fès, de Marrakech et d'Agadir, nous souhaitons un homme du terrain à la tête du CRT», déclare un opérateur sous couvert de l'anonymat. Malgré un bilan exemplaire, la mise en place d'un PDR sans le concours d'un cabinet international, le lancement d'un site Internet (Marrakech ne l'a pas encore fait), des kiosques, l'édition de plusieurs manuels touristiques et le lancement des programmes de promotion (week- ends à Casablanca), le président Omar Kabbaj ne jouit pas d'une grande popularité aux yeux des professionnels et des élus. Certains représentants du peuple avaient même bloqué le budget du CRT. Une affaire surdimensionnée, déclare-t-on de source proche de la présidence. «Les comptes du CRT n'ont jamais été bloqués, la région demandait seulement comment avaient été engagées les dépenses». Et d'ajouter : «Les comptes ont toujours été certifiés par un commissaire aux comptes et visés par un auditeur indépendant. Les documents ont toujours été remis en temps et en heure prévus aux destinataires légaux».