La fameuse affaire des minotiers qui avait défrayé la chronique il y a quelques années revient sur le tapis avec le retour d'exil forcé de Ghali Sebti. L'homme qui présidait à la destinée de l'Association professionnelle des minotiers du Maroc (APM) est rentré de son propre gré. La fameuse affaire des minotiers qui avait défrayé la chronique il y a quelques années revient sur le tapis avec le retour d'exil forcé de Ghali Sebti. L'homme qui présidait à la destinée de l'Association professionnelle des minotiers du Maroc (APM) est rentré de son propre gré. Ce retour volontaire est d'autant plus méritoire que l'homme s'est présenté directement à une justice qui l'avait condamné par contumace. Quand on connaît les dessous de ce dossier rocambolesque aussi bien par un audit contesté, par le statut juridique de l'APM que par son traitement par une juridiction d'exception, on comprend aisément l'attitude de Sebti à l'époque. Aujourd'hui que les temps ont changé avec une transition et une ère nouvelle, on comprend ce retour en confiance d'un homme qui a été traqué d'une manière sujette à caution. A preuve de ce changement dans l'esprit d'une démocratie consolidée et d'une justice indépendante, Sebti a immédiatement bénéficié de la liberté provisoire. En d'autres temps, il aurait été jeté en pâture comme un vulgaire criminel à l'opinion publique. L'ex-président de l'APM a donc effectué un vol Madrid-Casa beaucoup moins tumultueux que le prévoyaient ses détracteurs. On se rappelle qu'il avait toujours clamé son innocence à partir de l'Espagne comme l'ont fait les ex-membres du bureau de l'APM présents pendant le jugement. Ce dossier avait soulevé un tollé général quand tous les juristes du Maroc, voire de l'étranger, avaient contesté le choix d'une juridiction spéciale pour un présumé détournement dans une association professionnelle de droit privé. La Cour spéciale de justice en l'occurrence a été saisie de cette affaire alors que les gens incriminés n'étaient nullement des fonctionnaires. L'APM étant régie par le dahir des libertés d'association de 1958, les arguments juridiques de la partie adverse n'avaient convaincu personne. D'autant plus que beaucoup de gens proches de ce dossier avaient parlé d'un coup habilement monté par les adversaires des patrons de l'APM. On saura après coup que l'audit, qui a été effectué sur les comptes de l'APM, a été diligenté par un cabinet qui avait des relations étroites avec le principal accusateur. Vu l'ampleur qu'avait prise l'affaire, il y avait certainement beaucoup d'intérêts financiers et autres en jeu. On ne saura, peut-être jamais la vraie vérité de ce dossier où Ghali Sebti était le principal accusé à moins qu'un nouveau procès équitable révèle toutes les lumières sur ce dossier scabreux. Mais on savait que ce bel homme aisé et qui semblait arrogant de premier abord, dérangeait plus d'un avec justement son aisance et ses succès dans les affaires. Personne n'est blanc comme neige dans cette affaire, mais il est évident que le véritable coupable n'a pas été poursuivi. Les gens de la plus haute sphère l'avaient reconnu à l'époque quand ils ont banni une libéralisation sauvage de l'agriculture. C'est cette libéralisation qui devait être sur les bancs des accusés sachant tout simplement qu'il n'existe aucun pays au monde qui a osé toucher à ce secteur vital. Quand on sait que les plus riches du monde comme les Etats-Unis ,la France et autres continuent à subventionner leur agriculture, il ne faut pas être sorcier pour cibler les intérêts et les intéressés par une affaire aussi ambiguë que celle de l'APM.