Le Conseil de la ville de Casablanca a adopté dans la douleur le compte administratif de l'année 2005, avec 62 voix pour et 20 voix contre. L'étude et l'approbation de la programmation de l'excédent budgétaire ont été reportées à la session d'avril. Le compte administratif de l'exercice 2005 du Conseil de la ville de Casablanca a été finalement voté non sans douleur lors des travaux de la session ordinaire du mois de février, qui se sont tenus lundi 27 mars au siège de la wilaya à 18 heures 30. Les travaux se sont prolongés dans un climat extrêmement tendu jusqu'à 4 heures du matin de la journée du mardi 28 mars. Plus de sept heures de discussions marathoniennes sur fond d'une grande tension où la mauvaise foi n'était pas absente. D'emblée, les discussions tournent à l'agression verbale avec des noms d'oiseaux. Les voix s'élèvent et les visages se crispent. Après l'ouverture de la séance par un maire UC Mohamed Sajid qui a su garder son sang-froid , les élus de l'opposition ont pris la parole. Des membres du parti de l'Istiqlal ont contesté avec force la légitimité de la séance, contrairement à ce qu'a affirmé le président du Conseil de la ville. Une altercation verbale ne tardera pas à éclater entre les élus de l'opposition de l'USFP et ceux de la majorité du Parti de la Justice et du Développement (PJD). Les injures et les insultes fusent. Échange d'accusations et d'anathèmes. “ Un comportement indigne de nos élus“, selon un membre du conseil. Les élus du PJD de Casablanca ont anticipé sur ce qui s'est passé en publiant, le 23 mars, un communiqué dans lequel le parti tient à souligner que "les élus de l'opposition, membres du Conseil de la ville de Casablanca, ont commencé à guetter la moindre occasion pour prendre des positions motivées par des raisons électoralistes à l'approche du scrutin 2007". "Ces derniers, à en croire ce communiqué, se sont attaqués aux élus du PJD à travers une campagne mensongère les accusant de n'être mus que par des intérêts personnels". "Les points que nous avons discutés avec le président du Conseil de la ville de Casablanca entrent dans le cadre de l'intérêt général de la population de la ville et n'ont rien à voir avec des intérêts personnels", lit-on encore dans ce document. L'ambiance promet d'être chaude pour les mois à venir. Après que les esprits se soient calmés, le compte administratif de l'année écoulée a été adopté avec 62 voix pour et 20 voix contre. Ainsi, Mohamed Sajid a réussi son examen. Le montant des dépenses de la commune urbaine, englobant l'ensemble des frais sur les activités de la commune, s'est élevé à 2,21 milliards de dirhams et englobe l'ensemble des dépenses sur les activités de la commune. Les dépenses de fonctionnement sont de l'ordre de 1,93 milliard de dirhams dont 53 millions de dirhams comme excédent dégagé sur la gestion de l'exploitation. La grande partie des dépenses de fonctionnement est absorbée par les frais liés à l'administration. En termes de chiffres, les dépenses de l'administration représentent 1,19 milliard de dirhams, soit 61,81 % du montant. Alors que les recettes de fonctionnement réalisées au cours de l'année précédente représentent 1,93 milliard de dirhams. En 2004, les recettes de fonctionnement étaient de l'ordre de 1,82 milliard de dirhams. Ce qui correspond à une légère augmentation par rapport à l'exercice 2004. Par ailleurs, le Conseil de la ville devait, ce soir-là, procéder à l'étude et à l'approbation de la programmation de l'excédent budgétaire. Cependant, à cause du retard pris dans l'étude du compte administratif, ce deuxième point de l'ordre du jour a été reporté à la session d'avril.