Le "Comité international pour les prisonniers de Tindouf" (ICTP, basé à Londres), a appelé lundi à l'ouverture d'une enquête immédiate sur le sort des détenus marocains toujours portés disparus à Tindouf, en Algérie. Le ICTP appelle la communauté internationale et tous les organismes internationaux concernés par les violations des droits de l'homme "à inciter le gouvernement algérien à ouvrir immédiatement une enquête" sur le sort des détenus marocains, toujours portés disparus, a souligné le Comité dans un communiqué dont copie est parvenue à MAP-Londres. Le Comité exhorte également les autorités algériennes à verser des indemnisations aux anciens détenus et à leurs familles pour les souffrances qu'ils ont endurées dans les geôles du "polisario" sur le sol algérien. Le "ICTP" demande, par ailleurs, le rapatriement des corps des détenus décédés dans les prisons du "polisario", soulignant que ces victimes sont actuellement enterrées dans des tombes non-indiquées dans la région de Rabbouni en Algérie. Le Comité rappelle que les détenus marocains ont été illégalement soumis à la torture quotidienne pendant plus de 25 ans, période durant laquelle ils ont été privés de leurs droits humains les plus élémentaires. "Une justice retardée est une justice reniée", souligne le Comité, ajoutant qu'"une période de 25 ans de torture et d'emprisonnement doit être reconnue et que des indemnités doivent être versées aux victimes". "Les familles des personnes mortes et de celles portées disparues exigent à la fois des réponses et des actions", poursuit le Comité. Mis en place en 2004, le "ICTP" est une ONG qui regroupe des membres de plusieurs pays européens, dont le Royaume-Uni, la Suisse, la France, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas et l'Italie. Le Comité s'assigne comme objectif d'attirer l'attention de la communauté internationale sur les sérieuses violations des droits de l'homme commis à l'encontre des détenus marocains dans les prisons du "polisario" à Tindouf (sud-ouest de l'Algérie). Dans ce sens, le Comité oeuvre avec des gouvernements, des ONGs et des agences des Nations-Unies à rendre justice à ces anciens détenus et à leurs familles.