Le cigaretier hispano-francais Altadis a annoncé, mardi, un nouveau plan de restructuration qui va se traduire par la fermeture de deux sites industriels à Madrid et Paris et la suppression de 472 emplois, dont 233 en Espagne. Présentant ce plan devant les délégués du personnel, le groupe a expliqué cette nouvelle restructuration d'un coût global de 94 millions d'Euros par la concurrence accrue du tabac à bas pris et la nouvelle loi anti-tabagisme en Espagne qui freine drastiquement la consommation du tabac. Altadis avait lancé un premier plan de réorganisation de ses activités qui a conduit à la suppression de 1.167 emplois. Au Maroc où les affaires semblent bien marcher pour Altadis, le groupe est devenu l'unique propriétaire de la Régie des tabacs après avoir acquis les 20 pc du capital encore aux mains de l'Etat marocain. En 2003, le groupe Altadis avait procédé à l'acquisition de 80 % de la Régie des tabacs pour un montant de 14,08 milliards de DH. Il avait annoncé en novembre dernier que son chiffre d'affaires au Maroc a augmenté de 17,3 %, atteignant 1,1 milliard de DH au cours des neuf premiers mois de l'année dernière. Les responsables d'Altadis ont reconnu, mardi à Madrid, que seuls les marchés émergents offrent encore des opportunités de croissance mais ''les développements sur ces marchés sont difficiles et nécessitent des investissements importants''.