6 milliards DH, c'est le flux financier qui sera généré par la mise en œuvre de l'Assurance Maladie Obligatoire. Le chiffre a été avancé par le ministre de la Santé lors d'une rencontre d'information sur l'AMO, tenue samedi à Rabat. Plus que quelques semaines avant que les premières demandes formulées par les bénéficiaires de l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO) soient remboursées. La mise en marche de l'AMO est en effet prévue pour le début du mois de mars. En attendant, les bienfaits de ce projet ambitieux commencent à se faire sentir, surtout côté finances. Ainsi, la mise en œuvre de l'AMO permettra de générer un flux financier de près de 6 milliards de dirhams. C'est le ministre de la Santé, Mohamed Cheikh Biadillah, qui a annoncé ce chiffre lors d'une réunion d'information avec les coordonnateurs régionaux et les délégués de son département, tenue samedi à Rabat. Une réunion qui a d'ailleurs été entièrement consacrée à l'examen de la mise en œuvre de l'AMO. Le ministre de la Santé a, en outre, indiqué que les 6 milliards de dirhams générés par l'AMO serviront à améliorer le fonctionnement du secteur de la santé, y compris les pharmacies, les pharmacies d'officine et les cliniques. Un autre chiffre a également été dévoilé lors de cette même réunion. Il s'agit du flux financier généré par l'assurance maladie non obligatoire ou volontaire et qui est de l'ordre de 3,6 milliards de dirhams. M. Biadillah a, par ailleurs, émis le vœu de voir les recettes des hôpitaux, qui offrent 80 % de la capacité litière au Maroc, passer de 300 millions à 2 milliards de dirhams annuellement, affirmant que ces entrées supplémentaires vont permettre l'amélioration de leur fonctionnement et le renouvellement de leurs équipements biotechnologiques. Le directeur des hôpitaux et des soins ambulatoires, Abdelali Belghiti Alaoui, a de son côté indiqué, lors de cette même réunion, que les rapports entre organismes gestionnaires et organismes prestataires de soins médicaux publics ou privés sont régis par des conventions nationales. Le rôle de ces dernières est de fixer la tarification nationale de référence pour le remboursement ou la prise en charge des prestations de soins garantis. Cette réunion a également été l'occasion de mettre en avant les nombreuses missions de l'AMO, qui constitue en fait une opportunité pour nouer de nouvelles relations avec la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), de restructurer les services hospitaliers et d'améliorer la qualité des soins. Cette rencontre d'information, qui s'inscrit dans le cadre de rencontres de communication organisées régulièrement par le ministère de la Santé avec les responsables locaux, a par ailleurs permis de faire le point sur l'évaluation de la première phase de la réforme hospitalière au Maroc.