À 16 ans, une fille a été violée par trois hommes dont l'ami de son père. Un bébé, conséquence de ce viol, naîtra dans deux mois. En attendant les résultats du test de paternité, les trois accusés ont été traduits devant la justice justice à Casablanca. Elle est à son seizième printemps. Célibataire, elle est enceinte de sept mois. Ni sa mère ni les autres membres de sa famille ne se sont rendu compte de sa grossesse. Au fil des jours, son ventre «gonflait» peu à peu. Il a fallu une période de sept mois pour que la mère remarque les changements du comportement de sa fille et de son corps. Elle n'est plus la jeune fille d'autrefois, active, souriante et bavarde. Elle est devenue solitaire. Un jour, sans lui demander d'explications, la mère a conduit sa fille dans sa chambre. Pour dissiper ses doutes, elle lui a ordonné d'ôter ses vêtements. La fille s'est plantée devant elle, sans bouger d'un iota et sans prononcer le moindre mot. « Déshabille-toi », crie la mère sur un ton coléreux. Elle l'a regardé, avec insistance avant d'éclater en sanglots. La mère ne croit pas ses yeux. Sa fille est bel et bien enceinte. Effarée, elle la bombarde de questions. "Depuis quand es-tu enceinte?", "Avec qui tu as couché pour tomber enceinte ?". La fille comme sonnée ne pipe mot. Elle pleure. "Qu'est-ce que je dois dire à ton père ?", se demande-t-elle, soudain inquiète. Certes, il lui reprochera de ne pas avoir veillé sur la bonne éducation de sa fille. Et elle ne peut en aucun cas lui cacher cette mauvaise nouvelle, surtout que la fille est enceinte de sept mois. Dans deux mois, le bébé naîtra. En rentrant de son travail, le père a été avisé par la mère. Affolé, il a demandé à sa fille des explications. Et la réponse a fait l'effet d'une bombe : « C'est ton ami, A. H, qui m'a violée en juin dernier». Son père n'arrivait pas à croire ses oreilles. Il n'a jamais pensé que l'un de ses amis intimes, qui est marié et père de famille, puisse le tromper en abusant de sa propre fille. La fille a été conduite le même jour chez un gynécologue. Ce dernier leur a livré un certificat médical attestant qu'elle est enceinte de sept mois. Aussitôt, les parents se sont rendus chez l'ami intime pour lui demander des explications sur son crime et lui demander de trouver une solution convenable pour éviter le scandale. L'intéréssé n'a pas cherché à nier. Il a même reconnu les faits avec beaucoup d'aplomb « Je ne peux rien faire. Je ne suis pas le seul homme qui a eu des rapports avec elle», leur a-t-il lancé sans vergogne. Que doivent-ils faire enfin ? La solution était de conduire leur fille au commissariat de police pour porter plainte. Les éléments du troisième groupe de la police judiciaire préfectorale de Casablanca qui se sont emparés immédiatement de l'affaire ont consigné les déclarations de la fille qui accuse l'ami de son père de viol. Elle leur a affirmé que l'accusé l'a rencontrée et lui a prétendu que sa femme est malade. Il lui a demandé de l'accompagner chez lui au boulevard Ibn Tachfine afin de laver la vaisselle. La maison était vide.Sans lui laisser le temps de lui demander les raisons de son acte, il a brandi un couteau pour l'obliger à partager avec lui le même lit. Les éléments de la brigade policière se sont dépêchés vers la maison de A.H pour l'arrêter et le conduire au commissariat. Là, il a avoué l'avoir violée sous la menace de l'arme. «Mais je ne suis pas le seul qui a couché avec elle», a-t-il précisé. Il a ajouté que son beau-frère et le gardien d'un garage d'une société de transport située près de son domicile ont également abusé d'elle. La fille a confirmé cette information en expliquant qu'ils l'ont menacée de dévoiler le secret à ses parents ou à l'épouse de A.H si elle ne cédait pas à leur désir. Les enquêteurs ont également arrêté les deux autres mis en cause et les ont traduis en compagnie de A.H devant le parquet général près la Cour d'appel de Casablanca. L'affaire n'est pas encore close. Car l'enquête n'est pas arrivée à répondre à la question : "Qui est le vrai père du futur bébé ?". Pour cela, des analyses ADN seront effectuées par le Laboratoire national de la police scientifique. Ce dernier a effectué un prélèvement de salive des trois mis en cause. En attendant les résultats du test de paternité, la fille accouchera dans deux mois.