Mission accomplie pour la délégation marocaine mixte qui s'est rendue au Mexique du 16 au 20 janvier 2006. Avec comme objectif la visite des "Maquiladoras". La délégation marocaine des secteurs public et privé s'est déplacée au Mexique pour, d'une part, renforcer la coopération entre les deux pays et d'autre part, s'enquérir de l'expérience mexicaine dans le domaine des "maquiladoras". Au terme de cette visite de quatre jours, plusieurs accords de partenariat et de coopération dans le domaine économique ont été signés entre le Maroc et le Mexique. En effet, le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l'économie, Salaheddine Mezouar, et le ministre mexicain de l'Economie, Garcia de Alba Zepeda, ont signé un mémorandum d'entente sur la coopération en matière des petites et moyennes entreprises (PME). Ce mémorandum vise à établir les bases entre les deux ministères en matière d'appui et de développement de la PME et à définir les mécanismes et les programmes nécessaires pour atteindre cet objectif, en vue de réaliser des bénéfices économiques mutuels et d'encourager la création d'emplois. Les deux pays ont ainsi décidé de mettre en place un comité conjoint élaborant un plan axé sur le développement des PME et des centres d'affaires. Par ailleurs, la délégation marocaine a profité de son séjour au Mexique pour visiter des parcs industriels afin de s'enquérir de l'expérience des «maquiladoras». Lancés au début des années 60 et concentrés au nord du pays, les maquiladoras bénéficient de plusieurs avantages fiscaux. Ils visent ainsi à lutter contre l'immigration vers les Etats-Unis et à encourager la création d'emplois. Dans un entretien à l'agence MAP, M. Mezouar a souligné que l'expérience des "maquiladoras" a permis au Mexique d'attirer des investissements, de développer une base industrielle importante et d'assurer une croissance forte des exportations. «Le Maroc et le Mexique sont proches des deux plus grands marchés de consommation du monde (l'Union européenne et les Etats-Unis). Cette similitude a fait que, logiquement et compte tenu de l'évolution possible des exportations et des importations marocaines, cette région du monde soit aussi considérée comme présentant un potentiel, non seulement d'exportation pour le Maroc mais également de création de synergies possibles", a-t-il indiqué. Le concept des "maquiladoras" au Mexique est aujourd'hui bien compris et bien maîtrisé. "Notre objectif, a-t-il précisé, ne consiste pas à dupliquer l'expérience mexicaine. Nous avons nos spécificités et celles du marché avec lequel nous commerçons le plus", à savoir le marché de l'Union européenne qui a d'autres considérations, réalités et spécificités. "Nous voulons développer un concept spécifique" avec l'utilisation seulement du nom générique connu au niveau international. "C'est un avantage, car d'après le test que nous avons fait auprès des investisseurs potentiels dans les secteurs que nous avons identifiés pour le Maroc, le nom de "maquiladoras" les fait réagir positivement. Toutefois, a-t-il précisé dans l'entretien, "nous allons faire en sorte que ce nom générique ne soit pas associé à une situation par rapport à l'utilisation de la main-d'œuvre qui soit une perception négative". D'autre part, les moyens de renforcer la coopération entre le Maroc et le Mexique dans différents domaines ont été au centre de plusieurs réunions. M. Mezouar a, en effet, exposé les performances enregistrées au Maroc sur le plan économique, les dispositions entreprises pour la promotion des différents secteurs d'activités et les opportunités d'investissement offertes par le Royaume, et présenté le programme "Emergence" et la politique industrielle du Royaume. En somme, la visite de la délégation marocaine a été d'une grande utilité pour le Maroc, selon M. Mezouar.