Le film «Les ailes brisées» vient de sortir dans les salles de cinéma nationales. Comme son titre l'indique, ce film réalisé par Majid Rchich retrace le drame d'un enfant enlevé à l'âge de trois ans. Après sa présentation au huitième Festival national du film de Tanger, le long-métrage « Les ailes brisées » est sorti en salles le 11 janvier 2006. Réalisé par Majid Rchich, sur un scénario de l'écrivain Abdelilah Hamdouchi, ce film raconte le calvaire de deux parents (interprétés par Rachid El Ouali et Fatéma Khayr) après avoir perdu leur enfant. En dépit des multiples et patientes tentatives, les parents ne réussiront pas à retrouver leur enfant. Mais cela ne les a pas empêchés de poursuivre leur investigation. 15 ans après avoir perdu leur enfant, enlevé par une mendiante (personnage campé par l'actrice Aïcha Mah Mah), le père, patron de journal de son état, finira par le reconnaître sur une photo prise par son journaliste-reporter. Commence alors une longue enquête sur l'un des ports de pêche, où l'enfant (devenu adolescent) vendait des cigarettes en détail. Un jour, le père se rend dans ledit port. Il croise un adolescent qui lui ressemble à s'y méprendre, ce qui le portera à revendiquer sa filiation. L'adolescent, personnifié par Hicham El Ouali (frère de Rachid El Ouali), finira à son tour par reconnaître son père. Sa mère, également. Malgré de longues années de privation, causée par celle qui l'a enlevé à son bas âge, il n'oubliera pas sa mère « adoptive ». Mais c'est avec ses parents qu'il se résoudra à vivre le restant de sa vie, à la joie d'une mère frustrée de ne pas avoir pu lui procurer la tendresse nécessaire. Une histoire émouvante, d'autant plus qu'elle alerte sur un drame social qui n'a pas cessé d'affliger les familles : l'enlèvement des enfants pour les utiliser à des fins de mendicité. A la qualité du scénario de ce film, s'ajoute un effort de réalisation salué lors du huitième FNF de Tanger. A rappeler que le même film a remporté en novembre dernier le Grand prix du Festival du film arabe de Damas.