Tribune libre : La compétitivité entre les Etats en matière d'investissements directs étrangers (IDE) a toujours été vive, aujourd'hui encore plus qu'hier, suite aux crises énergétique et climatique, aux séquelles de la pandémie, à l'aggravation des fractures sociales, à la fragmentation géopolitique et économique, ainsi qu'à une reprise mondiale fort disparate. Appelé Foreign Direct Investment, Investissements directs à l'étranger, ou encore investissements directs internationaux par l'OCDE, les IDE sont universellement définis comme étant des mouvements internationaux de capitaux réalisés à l'effet de « créer, développer ou maintenir une filiale à l'étranger et/ou d'exercer le contrôle (ou une influence significative) sur la gestion d'une entreprise étrangère ». Assurant la stabilité financière, renforçant les exportations, contribuant à l'essor industriel, créant de l'emploi, stimulant le développement durable, assurant le bien-être des sociétés et favorisant le transfert de technologie, les IDE constituent un important vecteur de développement économique pour les pays. En plus d'un seuil relatif à la taille de l'investissement, les principaux critères pour attribuer le caractère stratégique à un projet vont, prioritairement, dans le sens de la préservation de la souveraineté nationale et de la capacité à générer des écosystèmes. Ce sont d'ailleurs là quelques piliers fondamentaux sur lesquels a été bâti le nouveau dispositif national de promotion des investissements et des exportations. Revue de fond en comble, la nouvelle Charte de l'investissement, aiguisée à la lumière des meilleures pratiques internationales, servirait de véritable boussole aux décideurs afin de mieux positionner notre pays à l'international et réussir les paris stratégiques futurs. Toutefois, le département chargé de l'investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques se doit de travailler sans relâche pour sensibiliser davantage tous les acteurs nationaux – publics et privés – en vue d'harmoniser et faire rayonner encore plus l'image du Maroc à l'étranger et en accroître la visibilité. Faire de «Morocco Now» une marque forte et leader à l'échelle internationale: tel est l'un des principaux défis futurs de Mohcine Jazouli qui ne se matérialiserait qu'à travers le déploiement d'un marketing offensif, orienté résultats, mais aussi grâce à l'expansion du numérique (simplification et digitalisation des procédures, encadrement du comportement des plateformes numériques, sécurisation des systèmes d'information, etc.), à la consolidation et au renforcement, à court et moyen termes, d'une démarche de veille stratégique et d'intelligence économique, novatrice et agile, ainsi que via la signature de nouveaux mémorandums d'entente en provenance de l'étranger vers le Maroc, dans des secteurs d'avenir, à l'instar des secteurs des engrais, des médicaments et du matériel médical ou encore des énergies renouvelables... Et pourquoi pas dans le football, en tant qu'industrie à haute valeur ajoutée, surtout après les formidables réalisations de l'équipe nationale au Mondial 2022. Une lourde tâche qui attend le fondateur de Valyans Consulting pour permettre une coordination optimale et une répartition des rôles et responsabilités entre les principaux acteurs, impliqués en matière de promotion des investissements et des exportations, principalement l'Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), les Centres régionaux d'investissement (CRI) et les Commissions régionales unifiées d'investissement (CRUI) qui deviendraient, d'ici peu, sous la tutelle de son département. Le dispositif national de promotion des investissements et des exportations se renforce Cœur battant de la stratégie nationale de promotion des investissements et des exportations, la nouvelle Charte de l'investissement, tout récemment publiée au Bulletin officiel, serait bientôt opérationnelle, dans l'attente de la publication des textes pris pour son application, ce qui permettrait d'apporter plus de garantie aux investisseurs nationaux et étrangers. Soutien à l'investissement territorialisé à travers les CRI/CRUI, approbation et signature à l'échelle régionale de conventions en deçà d'un certain seuil, stimulation des investissements privés pour les porter aux deux tiers de l'investissement global d'ici 2035 : des nouveautés qui devraient permettre au Maroc de drainer plus d'investissements au Maroc, de susciter l'implantation de nouvelles entreprises, de mettre en valeur les atouts spécifiques de toutes les provinces et préfectures du Royaume et de booster les exportations dans plusieurs secteurs d'activités.