En 2007, les investissements directs étrangers (IDE) au Maroc ont atteint les 4,5 milliards de dollars. Entre 2000 et 2006, la moyenne annuelle a été de 2 milliards de dollars. Au lieu des 3 milliards de dollars annoncés par la Direction des investissements, les Investissements directs étrangers (IDE) au Maroc ont atteint finalement 4,5 milliards de dollars en 2007. Lors d'une réunion de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, consacrée à l'examen de la stratégie globale des investissements au Maroc, tenue le mercredi 26 mars, Ahmed Chami, ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, a levé le voile sur un montant jamais atteint auparavant par les IDE au Maroc. «Cette performance réalisée en 2007 est le fruit essentiellement des politiques sectorielles du gouvernement basées sur la promotion de l'investissement à travers des incitations fiscales au profit des investisseurs. Ces politiques sont fondées sur des stratégies à moyen et long termes pour les secteurs porteurs qui présentent des avantages comparatifs en terme de compétitivité, en vue d'assurer une exploitation optimale des ressources nationales», a annoncé M. Chami, dans une information relayée par l'agence de presse MAP. En effet, durant la période 2000-2006, le Maroc a drainé plus de 13 milliards de dollars, soit l'équivalent de deux milliards de dollars par année. Les investisseurs des pays du Golfe arrivent en tête du peloton des entrepreneurs intéressés par la destination Maroc. Ils injectent particulièrement leurs capitaux dans les secteurs des infrastructures, l'immobilier et le tourisme. Et ce sont ces deux derniers domaines qui ont attiré 48% du total des IDE reçus au Maroc, en 2006. À eux seuls, ces deux domaines ont enregistré une progression jamais atteinte avec des montants respectifs de 7,92 milliards de dirhams et de 3,98 milliards de dirhams alors qu'ils n'étaient en 2000 que de 186,5 millions de dirhams et de 574,6 millions de dirhams respectivement. Au cours de l'exercice 2006, le premier pays arabe investisseur était sans conteste le Koweït avec 983,5 millions de dirhams d'investissement, soit 3,86% du total des IDE reçus tout au long de cette année. Cette hausse continue des IDE est due au développement des zones franches et des zones d'exportation, à la mise en place d'un régime fiscal préférentiel favorable au développement régional et aux entreprises exportatrices, à la promotion de l'emploi, à la réduction des coûts de production, à la protection de l'environnement ainsi qu'à la simplification des procédures, selon le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies. «Outre la charte d'investissement, un groupe d'institutions gouvernementales et des organismes privés oeuvrent pour la promotion du Maroc en tant que destination stratégique pour les investisseurs», a noté M. Chami. « La direction des investissements, dont le budget a atteint quelque 5,2 millions de dirhams au titre de l'année 2007, a pour mission en particulier d'accueillir et d'orienter les investisseurs locaux et étrangers, de promouvoir, gérer et suivre les investissements », ajoute-t-il. Lors de cette réunion de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, M. Chami a également évoqué les chantiers futurs axés principalement sur l'amélioration de la charte d'investissement et le renforcement des incitations fiscales et des ressources de la direction des investissements.