Les universités sont en effervescence. La Faculté de droit de Rabat vient d'annuler la session d'examen initialement prévue entre le 3 et le 7 janvier. Parallèlement, les étudiants d'autres universités menacent à leur tour de boycotter les examens. La situation ne semble pas se calmer dans les universités. Les effets de l'action de boycott des examens de la première session de la part des étudiants se font déjà sentir. A la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat-Agdal, l'administration vient de décider mercredi 4 janvier 2006 d'annuler la session d'examen devant avoir lieu du 3 au 7 du même mois. Même la session de rattrapage a été annulée. Après deux jours de boycott, le dialogue entre les étudiants et l'administration semble ne pas avoir abouti. «Cette décision va en fait compliquer la situation encore plus. Nous souhaitons que l'administration fasse marche arrière et revienne sur sa décision », a déclaré le secrétaire général de l'Union nationale des étudiants marocains (UNEM), Mohammed Benmasoud. Par ailleurs, et comme annoncé auparavant par les membres de l'UNEM, le mouvement de protestation des étudiants s'élargit. Après la faculté de Ben M'sik de Casablanca et celle des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat-Agdal, d'autres universités, dans d'autres villes, sont en train de vivre la même fièvre. Les étudiants de la Faculté de Mohammed Ben Abdellah de Fès et ceux de la Faculté des sciences de Tétouan montent au créneau. Ils menacent à leur tour de boycotter les examens de la première cession. Une menace qui sera mise en exécution si ces universités n'acceptent pas les revendications des étudiants qui demandent que la date des examens soit repoussée. Ainsi, à Fès, la situation est toujours bloquée. L'administration de la Faculté Mohammed Ben Abdellah campe sur sa position et refuse toute négociation en ce qui concerne la date des examens. Les étudiants, pour leur part, continuent de ne pas assister aux cours en guise de protestation. A la Faculté des sciences à Tétouan, la tension monte également. Les voix des étudiants commencent à s'élever pour manifester leur refus de la date retenue pour les examens. Même situation à la Faculté de droit de Souissi à Rabat. Parallèlement, à la Faculté des sciences de Marrakech, où les étudiants boycottent les cours depuis lundi dernier en protestation contre le refus de l'administration de décaler la date des examens qui coïncide avec les vacances de l'Aïd, la situation est en train de se calmer. En effet, les négociations semblent avoir porté leurs fruits. La situation s'est ainsi débloquée hier après que l'administration a accepté la demande des étudiants. La Faculté des sciences de Ben M'Sick a également cédé aux revendications de ses étudiants. Elle a finalement décidé de décaler la date des examens. Rappelons que les étudiants de cette faculté étaient les premiers à avoir déclenché cette vague de boycotts. Boycotts qui ont abouti dans certaines universités, mais qui sont en train de mal tourner dans d'autres.