Le ministère espère à travers ce reposition-nement territorial aller vers une gouvernance renouvelée plaçant le développement au centre de ses priorités. Bientôt des agences urbaines dans l'air du temps. Dans ce sens, l'année 2023 verra des changements importants au niveau de ses structures pour accompagner les réformes institutionnelles et organisationnelles en cours. Selon le ministère de l'aménagement du territoire, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville, il sera question de procéder à un repositionnement de ces agences aux niveaux territorial et régional. Concrètement, les responsables veulent aller vers un schéma avec 12 agences urbaines à l'échelle de chacune des 12 régions du Royaume. Actuellement, leur nombre est de 29 agences urbaines, soit nettement plus que le double du découpage régional en vigueur dans le pays. Cela dit, le ministère veut faire le pari aussi de la proximité à travers la création d'agences dites de proximité au niveau de chaque préfecture et province. Ce n'est pas tout. Il s'agit aussi de faire évoluer les compétences et métiers au niveau de ces agences. Le milieu rural ne sera pas en reste. Le ministère veut ainsi créer un pôle spécifique au monde rural dans ces structures. Il ne s'agit pas pour les responsables de simples changements esthétiques ou de dénomination. Ces décisions ont été prises, selon la même source, pour créer une seul interlocuteur régional fort pour l'accompagnement du déploiement de la régionalisation mais également la mise en œuvre de la nouvelle charte de l'investissement. Le ministère espère à travers ce repositionnement territorial aller vers une gouvernance renouvelée plaçant le développement au centre de ses priorités. Ce nouveau déploiement aura pour objectif de renforcer les deux principes de la décentralisation et la déconcentration. L'autre priorité du plan d'action du ministère au cours de l'année 2023 concerne la digitalisation. Ainsi, les responsables parlent d'un projet de création d'agences urbaines numériques. Ce projet consiste en la numérisation du circuit de compétences au niveau de ces agences, notamment la planification et la gestion urbaines, l'investissement, la veille et le contrôle. Aussi, le ministère a dévoilé la mise en place d'une plateforme de l'offre territoriale pour l'investissement. Bien évidemment, cette plateforme est destinée principalement aux investisseurs. Le but est de procéder à travers ce dispositif à la publication en ligne de l'offre territoriale orientée vers l'investissement et leur catégorisation (offre industrielle, offre logistique, les zones de projets…). Les efforts de digitalisation vont également porter sur l'urbanisme avec la dématérialisation des données urbanistiques ainsi que la dématérialisation de l'examen des dossiers par les agences urbaines ainsi que les procédures de l'examen préliminaire et celles relatives au plan d'aménagement. Ces mesures sont destinées à rendre la digitalisation un élément déterminant et l'amélioration de la qualité des services proposés aux usagers. Les responsables parlent d'un projet de création d'agences urbaines numériques. Ce projet consiste en la numérisation du circuit de compétences au niveau de ces agences, notamment la planification et la gestion urbaines, l'investissement, la veille et le contrôle. Urbanisme Pour ce qui est des projets d'urbanisme en 2023, le ministère de tutelle veut augmenter l'offre territoriale destinée à l'investissement. Pour ce faire, 15 plans d'aménagement des grandes métropoles et des zones urbaines denses seront adoptés. Il sera procédé à l'approbation de 6 plans directeurs pour le développement urbain et 90 plans de réhabilitation. Il s'agit aussi de définir des zones de développement urbain pour les zones constructibles à même d'attirer des investissements avec 29 agences urbaines. En termes de résolution des problèmes liés aux dossiers d'investissement, il a été procédé en 2022 au réexamen des projets n'ayant pas fait l'objet d'un avis favorable. Il en ressort 1.538 projets approuvés avec un investissement total estimé à 14,5 milliards de dirhams et plus de 68.273 emplois. Ainsi, 113.159 projets ont été traités, 23.800 demandes d'autorisation dans le monde rural (dont 60% ont été validées) et 89.351 projets dans le monde urbain (dont 17.933 sont des grands projets).