Elaboré par le ministère du Commerce, de l'Industrie et de la Mise à niveau de l'économie, le plan Emergence qui devait être présenté prochainement à SM le Roi Mohammed VI, vise l'amélioration de la compétitivité de huit secteurs industriels. Le plan Emergence, quintessence de l'étude McKinsey sur le potentiel industriel marocain, devrait être présenté à SM le Roi Mohammed VI dans les jours qui viennent. Ce tableau de bord devrait en effet permettre à l'industrie marocaine, de devenir compétitive sur les quinze prochaines années. Le diagnostic effectué par le cabinet d'étude a montré l'extrême fragilité de la base industrielle en raison de son niveau élevé de fragmentation et de la relativité de l'impact de la mise à niveau . Les experts internationaux ont également mis en exergue la très mauvaise utilisation des facteurs et avantages comparatifs distinctifs du Maroc dans le domaine. Et pourtant, les tendances sectorielles demeurent favorables malgré la montée en puissance de l'Asie d'où la nécessité de mettre en place une approche ciblée et volontariste. Deux piliers ont été choisis pour cette nouvelle politique dont le nom choisi est Emergence. Il s'agit d'abord de moderniser le tissu existant et de procéder à un ciblage volontariste mais non exclusif sur les moteurs de croissance. Elaboré il y a près d'une année le plan Emergence est une approche autant globale que sectorielle. Globalement, plusieurs mesures ont été prises pour encourager la mise à niveau des industries marocaines et l'activité des PME-PMI. Ainsi, en matière de financement, les plus importantes mesures visent l'amélioration de l'accès au Fonds de mise à niveau (FOMAN) notamment à travers la réduction de l'apport en fonds propres de 20 à 10 %, l'augmentation de la contribution du FOMAN de 30 à 40 % plafonnée à 5 millions DH, la hausse du total bilan de 40 à 70 millions DH, l'élargissement à de nouveaux secteurs de services liés à l'industrie ainsi que le choix d'un taux d'intérêt de l'ordre de 2%. Pour ce qui est de l'assistance technique, les mesures essentielles prises concernent un repositionnement de l'ANPME qui devrait s'atteler d'avantage au renforcement des capacités opérationnelles des associations professionnelles ainsi que les actions de proximité et mobilisation de l'expertise nationale. L'agence devrait ainsi prendre en charge de 80 à 90% des coûts des actions engagées par l'entreprise, 100% des coûts des actions d'assistance technique et 80% du coût du diagnostic stratégique et financier dans le cadre du Fonds de garantie de la restructuration financière des entreprises. Le plan Emergence est également une approche sectorielle. En effet, l'étude McKinsey a relevé huit secteurs à grands potentiels : Offshoring, automobile et aéronautique, électronique, agroalimentaire, produits de la mer, textile, artisanat industriel. Pour ces deux secteurs, les plans, concrétisés par deux accords-cadres, ont d'ores et déjà été signés. Ces secteurs devraient constituer des moteurs de croissance orientés vers l'export. Ils seront ainsi les «Métiers mondiaux du Maroc» (MMM), qui représenteront 70% de la croissance industrielle d'ici 2015.