Une partie du pont Moulay Hassan, édifié sur l'oued Bouregreg séparant Rabat et Salé, s'est effondrée dimanche soir. Il s'agit de la partie soutenant la base du passage pour piétons. L'incident, qui a entraîné la blessure d'une jeune fille de 17 ans, aurait pu tourner au drame. Dimanche soir. L'heure marquait 18h30. Fadwa Azeroual, une jeune fille de 17 ans, précédait sa mère sur le côté gauche du pont Moulay Hassan, au niveau du passage pour piétons. A ce moment précis, l'incroyable se produit. Une partie du pont, d'une largeur d'un mètre et demie, s'effondre sous ses pieds. Cela aurait pu tourner au drame, mais par une chance inouïe, Fadwa parvient à se raccrocher à une partie encore solide du pont. Les passants, qui ont assisté à la scène, sont alors accourus pour sauver la jeune fille d'une mort certaine. Il a fallu ensuite appeler d'urgence les services de la protection civile pour venir secourir la victime. Fadwa était touchée à la tête et à la jambe. « Les secours sont arrivés du côté de Rabat et également de celui de Salé. Chacun essayait de convaincre l'autre que l'incident survenu sur le pont relevait de ses compétences », nous confie, avec amertume, le père de la victime qui a trouvé la situation comique. Ce sont les éléments de la protection civile de Rabat qui ont finalement transporté la blessée à l'hôpital Avicenne, près d'une heure et demie plus tard, où elle a pu recevoir les premiers soins et faire les radios nécessaires. « Elle n'a aucune fracture à la jambe. C'est la blessure à la tête qui la fait souffrir. Nous l'emmenons aujourd'hui même faire les diagnostics qu'il faut à l'hôpital Souissi », nous révèle le père de Fadwa. Ce dernier estime qu'au cas où l'état de sa fille se révèlerait grave, il portera l'affaire devant la justice pour déterminer les responsabilités dans cette tragédie. Sur le terrain, la mobilisation est générale pour déterminer la gravité de l'incident. Une commission d'experts, composée des cadres du ministère de l'Equipement et des experts du Laboratoire public des études et des essais (LPEE), a ainsi été dépêchée sur les lieux. Les premiers constats effectués par les experts affirment que les structures du pont Moulay Hassan sont « saines et sauves et ne présentent aucun risque sur le maintien de la circulation des véhicules dans les deux sens », souligne un communiqué de la préfecture de Salé. Par ailleurs, les travaux de réparation de la partie des trottoirs touchés, d'une longueur de 9 mètres, seront entamés incessamment, précise-t-on de même source. Le wali de la région, accompagné du gouverneur de la préfecture de Salé et des responsables des services de sécurité, se sont rendus sur les lieux, dimanche soir, « pour prendre les mesures préventives nécessaires (gestion de circulation, signalisation, balisage, éclairage...) ». Il est à souligner que, selon une étude récente, quelque 32.000 véhicules traversent chaque jour ce pont routier, dont 5.000 autobus et autocars et plus de 13.000 grands taxis. Attention danger !