Lemghari Essakel, directeur général de la société d'aménagement de l'oued Bouregreg, a exposé les deux premières phases du projet d'aménagement et de mise en valeur des deux rives de l'Oued Bouregreg. Intervenant mercredi soir lors de la troisième conférence de l'Université libre de Rabat, Lemghari Essakel directeur général de la société d'aménagement de l'Oued Bouregreg, a exposé les deux premières phases du projet d'aménagement et de mise en valeur des deux rives de l'Oued Bouregreg qui sépare les villes de Rabat et de Salé. Ces phases porteront sur "Bab Al Bahr" et "Al Sahat Al Kabira" qui s'étendent de l'embouchure du fleuve jusqu'au pont ONCF. Durant cette conférence Essakel a affirmé que ces deux phases, dont les travaux seront étalés sur cinq ans, constituent la partie la plus visible et la plus difficile de ce projet. La première phase relative à "Bab Al Bahr" s'étend de l'embouchure jusqu'au pont Moulay El Hassan. Les idées directrices de cette phase consistent à récupérer les terrains publics qui couvrent la plus grande partie de ce site (80%), à aménager les rues, les places et les quais de la rive gauche (Rabat) et à débarrasser la rive droite (Salé) des constructions inadaptées, précise Essakel. Essakel a annoncé qu'un port atlantique et un port de plaisance pouvant accueillir quelque 350 bateaux, seront édifiés au bord de l'estuaire. Le but sera d'intensifier l'animation et introduire les équipements privés indispensables au loisir. Le port de plaisance bordé d'une "Cité des arts et métiers" qui s'étendra sur 40 ha, sera un lieu privilégié pour abriter les activités artisanales et artistiques, a-t-il ajouté. S'agissant de la seconde phase, elle s'étend du pont Moulay El Hassan au pont ONCF. Le concept général de cette deuxième phase repose sur la création de deux axes transversaux à la vallée, a indiqué Essakel. Le premier axe doit relier la Tour Hassan à la future île artificielle, par une succession de places, d'espaces et d'équipements publics. Le second axe sera dédié au commerce et aux activités tertiaires et il s'étendra du pied du versant de Rabat jusqu'à l'autre rive. Il devra donner à cette partie de la vallée, une ambiance de parc animé par des activités culturelles et économiques. Il est aussi question d'un musée national ainsi que des jardins suspendus, qui feront la transition entre l'esplanade de la Tour Hassan et l'île artificielle. Le projet comporte également quatre autres phases. Elles concernent "Kasbat Abi Raqraq", "Sahrij El Oued", "Al Manzah Al Kabir" et "Bouhayrat As-souhoul", indique Essakel. Il a aussi souligné que la vallée a été subdivisée en séquences homogènes tout en prenant compte des composantes urbanistiques et paysagères du site. Par ailleurs, en évoquant l'intérêt que revêt la réalisation de ce projet d'envergure, Essakel a mis l'accent sur les menaces qui guettent ce site. Il a parlé notamment des risques d'inondations, d'instabilité des versants, des multiples rejets des eaux usées, d'habitat insalubre, de mauvais drainage des eaux pluviales et le rejet de lixiviat dans le fleuve. Pour faire face à cet état de dégradation, des actions doivent être menées. Ces actions se résument par l'ouverture d'un centre de stockage des ordures ménagères à la commune rurale d'Oum Azza, la réhabilitation et la fermeture des décharges d'Akrach et de Oulja et l'éradication des points noirs ainsi que tous les rejets liquides dans la vallée.