Hébétée, cette mère de famille se plante, lundi 12 septembre, devant la porte de son foyer conjugal situé dans la commune rurale Temsia relevant de la province d'Inzegane-Aït Melloul. Elle vient d'arriver de chez sa famille à Kelaât Sraghna où elle a passé plus d'une semaine. Elle n'arrive pas à tourner la clé dans la serrure de la porte. Elle fait appel à un voisin du quartier pour l'ouvrir. En vain. Elle appelle au téléphone son mari qui semble être dans son emploi. Elle l'informe que la porte de leur domicile est verrouillée et que la clé dont elle dispose n'arrive pas à l'ouvrir. Elle s'attendait à tout sauf cette réponse : il lui demande de retourner chez ses parents à Kelaât Sraghna et attendre qu'elle soit convoquée par le juge du tribunal de la famille. Et de préciser qu'il a changé la serrure après avoir entamé la procédure de répudiation puis il raccroche. Elle n'en croyait pas ses oreilles. Certes, ils avaient eu un malentendu, mais pas au point de la répudier, a-t-elle pensé avant de décider de recourir au procureur du Roi près le tribunal de première instance d'Inzegane pour porter plainte et le solliciter de lui trouver, selon la loi, une solution convenable. Sa réponse était tranchante : son mari n'a pas le droit de changer la serrure et de fermer la porte de son foyer conjugal alors qu'ils sont encore mariés. Dès lors, il donne ses instructions aux éléments de la gendarmerie royale de l'accompagner pour lui ouvrir la porte de sa demeure. Dès que la porte est ouverte et que la plaignante accède à l'intérieur de son foyer conjugal, elle se retrouve face à face avec une autre femme. Qui est-tu ? lui demande l'un des gendarmes. Et la plaignante d'entendre une autre réponse bouleversante, à savoir qu'elle est l'épouse de son mari. Comment cela se fait-il alors qu'elle ne lui a pas autorisé ? Pour répondre à cette question, l'époux a été interpellé et conduit au poste des gendarmes. Soumis aux interrogatoires, il crache le morceau. Il s'est remarié avec un faux certificat de célibat que lui a remis un cheikh. Le mari a été maintenu en garde à vue alors que l'agent d'autorité a été interpellé pour être soumis aux interrogatoires.