Ils s'élèvent à près de 209 milliards de dirhams Le montant global du stock d'actions détenu par les étrangers a atteint 209 milliards de dirhams en 2021, en croissance de 9,8% comparé à la même date en 2020. Selon le dernier rapport sur «l'investissement étranger en instruments financiers» dévoilé par l'Autorité marocaine du marché des capitaux, cette hausse est due à celle des prix des actions cotées composant les portefeuilles des investisseurs étrangers, l'indice de référence de la Bourse de Casablanca ayant augmenté de +18,35% en 2021. Toutefois, la part de la capitalisation détenue par les investisseurs étrangers est en léger recul (30,3% en 2021 contre 32,5% un an auparavant). Cette évolution s'explique par un rythme de croissance de la capitalisation boursière plus important que celui des actifs détenus par les investisseurs étrangers. Les participations stratégiques représentent 93% L'investissement étranger englobe l'ensemble des entreprises cotées à la Bourse de Casablanca à des niveaux variables, en référence à leur capitalisation boursière. En effet, il représente moins de 25% de la capitalisation boursière dans 51 sociétés en 2021 (dont 45 où il constitue moins de 10%). Il s'avère aussi que la part de l'investissement étranger varie entre 25 et 50% pour 9 sociétés, entre 50 et 75% pour 10 sociétés et plus de 75% pour 6 sociétés. Il en ressort que les participations stratégiques dominent l'investissement étranger en titres cotés. En effet, celles-ci représentent plus de 93% du total des montants investis, en quasi-stagnation comparativement à la même période durant l'année 2020. Par ailleurs, la part flottante des capitaux étrangers investis à la Bourse de Casablanca constitue 2,1% de la capitalisation boursière totale et 8,2% de la capitalisation flottante. Par secteur d'activité et en termes de participations stratégiques, le secteur «Electricité», représenté par la société Taqa Morocco, détient une part de 86%, suivi par les secteurs «Boissons», «Télécommunications » et «Services aux collectivités» qui reviennent à plus de 50% à des étrangers. Concernant les participations minoritaires, on notera que le secteur «Matériels, logiciels et services informatiques» est en première place avec un taux de détention par les étrangers de 8,8%, suivi par les secteurs «Distributeurs», «Boissons» et «Agroalimentaire et production» avec des taux de détention respectifs de 7%, 4,7% et 2,9%. Les investisseurs d'Europe et du Moyen- Orient prédominent 95% de l'investissement global des étrangers et environ 29% de la capitalisation boursière reviennent à des investisseurs d'Europe et du Moyen-Orient. «En valeur, les investissements de l'Europe et du Moyen- Orient ont enregistré une hausse de 10% par rapport à fin 2020, passant de 179 à 197 milliards à fin 2021», relève ledit rapport ajoutant qu'en glissement annuel, l'encours des investissements européens marque un surplus de 13,7 milliards de dirhams, profitant de la hausse des prix des actions détenues par les investisseurs originaires de cette zone géographique. Pour sa part l'encours des investissements du Moyen-Orient est en croissance de 4,3 milliards de dirhams. Par taux de capitalisation boursière, la part qui revient aux investisseurs européens demeure quasi identique à celle enregistrée en 2020, soit 13,4%, contre une légère baisse pour la part des investissements du Moyen-Orient qui est passée de 17,1% en 2020 à 15,1% en 2021. Pour ce qui est de la quote-part des investisseurs européens (en pourcentage de l'investissement étranger global), elle a progressé passant de 41,5% en 2020 à 44,3% en 2021, contre un léger retrait pour les investisseurs du Moyen-Orient (49,9% en 2021 au lieu de 52,5% en 2020). Si l'on raisonne par type d'investisseur, on notera que les personnes morales étrangères non résidentes représentent 99% du montant global de l'investissement étranger en actions cotées, soit 207 milliards de dirhams. En titres de créance, l'encours détenu par les étrangers reste faible et s'élève à près de 3,6 milliards de dirhams (soit 0,4% de l'encours global des titres de créance), dont plus de 85% revenant aux personnes morales étrangères non résidentes, fait remarquer la même source.