Les Emirats Arabes Unis ont enregistré une valeur additionnelle de presque 1,6 milliard de dirhams atteignant un montant de 88,89 milliards de dirhams. Les investisseurs émiratis couvrent presque la moitié de l'investissement global étranger (47%). Bien que leur part dans la capitalisation boursière reste relativement similaire au niveau enregistré une année auparavant (32,56% vs 32,23%), les capitaux étrangers affichent une importante régression en 2018. Ils se sont établis à 189,56 milliards de dirhams contre 202,04 milliards de dirhams en 2017 accusant un repli de 6,16%. Une dépréciation relevée par l'Autorité marocaine des marchés des capitaux (AMMC) dans son dernier rapport sur l'investissement étranger en instruments financiers au titre de l'année 2018. La baisse relevée résulte, selon AMMC, de la conséquence mécanique de la baisse des prix des actions cotées composant les portefeuilles des investisseurs étrangers. 174,1 milliards de dirhams du montant global investi par les investisseurs étrangers ont été réalisés sous forme de participations stratégiques, soit une part de 91,84%. «Les deux secteurs électricité et équipements électroniques et électriques représentés par les sociétés Taqa Morocco et Nexans Maroc affichent un taux de détention respectif de 86 et 84%», commente l'AMMC dans ce sens. Et de poursuivre que les secteurs tels que les boissons, télécommunications, ingénierie, biens d'équipement industriels et services aux collectivités sont détenus à plus de 50% par les étrangers. «L'AMMC observe par ailleurs une quasi-stagnation de la part flottante des capitaux étrangers en action cotée». La part flottante des capitaux étrangers investis à la Bourse s'établit à 2,66% de la capitalisation boursière totale et à 11,37% de la capitalisation flottante», relève-t-on de l'AMMC. Pour ce qui est des titres de créance, un encours de 2,04 milliards de dirhams a été détenu par les étrangers. 84% de ce montant revient aux personnes morales étrangères non-résidentes. La tendance observée en 2018 fait ressortir une faiblesse de l'investissement étranger en titres d'OPCVM. L'AMMC relève dans ce sens un montant de 1,82 milliard de dirhams, dominé à hauteur de 90% par les personnes physiques. Pour ce qui est des flux, 9,12% du volume global a été réalisé par les investisseurs étrangers sur les marchés central et de blocs. Les transactions portent sur une valeur de 8,37 milliards de dirhams dont 92% enregistrées sur le marché central. «Les personnes morales sont à l'origine de 97% du volume, la zone la plus active étant l'Europe avec une part de 65% suivie de l'Afrique avec 16%», explique l'AMMC. Quant à l'origine géographique des investisseurs étrangers, l'AMMC constate une prédominance des investisseurs d'Europe et du Moyen-Orient. Ils représentent à eux seuls presque 96% de l'investissement global des étrangers et plus de 31% de la capitalisation boursière. En montant, ces investissements s'élèvent à 182 milliards de dirhams en 2018, en baisse de 4,71% comparé à ce qui a été réalisé une année auparavant. L'AMMC note par ailleurs dans son rapport une légère hausse de la part des investissements du Moyen-Orient dans la capitalisation boursière en 2018. Elle est passée en une année de 15,27 à 16,62% en 2018. En revanche, la part des investissements de l'Europe a fléchi basculant ainsi de 15,22% en 2017 à 14,63% en 2018. Par pays, l'AMMC souligne que les Emirats Arabes Unis ont enregistré une valeur additionnelle de presque 1,6 milliard de dirhams atteignant un montant de 88,89 milliards de dirhams. Les investisseurs émiratis couvrent presque la moitié de l'investissement global étranger (47%). Ce positionnement qui se justifie par la hausse de 5,60% du cours de l'action de l'opérateur télécoms Itissalat Al Maghrib, constituant l'actif principal du portefeuille. Les investisseurs français demeurent en deuxième position en termes des montants investis par les investisseurs étrangers. L'investissement réalisé en 2018 est estimé à 67,19 milliards de dirhams, en baisse de 10 milliards de dirhams par rapport à l'année précédente.