Les capitaux étrangers affichent une importante baisse en 2018. Ils se sont établis à 189,56 MMDH contre 202,04 MMDH en 2017. Dans son rapport annuel sur l'investissement étranger en instruments financiers au titre de l'année 2018, l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a annoncé qu'a fin 2018, la part de la capitalisation boursière détenue par les étrangers s'est élevée à 32,56% pour un montant de 89,56 MMDH, un niveau similaire à celui observé en 2017 (32,23 %). En montants investis, les capitaux étrangers ont baissé de 6,16%, passant de 202,04 MMDH en 2017 à 189,56 MMDH en 2018. «Cette diminution est la conséquence mécanique de la baisse des prix des actions cotées composant les portefeuilles des investisseurs étrangers. Il est à rappeler que l'indice MASI a enregistré une baisse de 8,27% en 2018», explique l'AMMC dans son rapport. Actions La baisse relevée résulte de la conséquence mécanique de la baisse des prix des actions cotées composant les portefeuilles des investisseurs étrangers. 174,1 MMDH du montant global investi par les investisseurs étrangers ont été réalisés sous forme de participations stratégiques, soit une part de 91,84%. «Les deux secteurs Electricité et Equipements électroniques et électriques représentés par les sociétés Taqa Morocco et Nexans Maroc affichent des taux de détention respectifs de 86 et 84%», indique l'AMMC. La part flottante des capitaux étrangers investis à la Bourse de Casablanca s'établit à 2,66% de la capitalisation boursière totale et à 11,37% de la capitalisation flottante. En effet, pour 51 sociétés, l'investissement étranger représente moins de 25% de leur capitalisation boursière, dont 44 pour moins de 10%; pour 9 sociétés, l'investissement étranger représente une part comprise entre 25% et 50% et 8 sociétés avec une part du capital entre 50 et 75%; 8 sociétés ont une part du capital détenu par les étrangers représentant plus de 75%. «Le montant de l'investissement étranger dans les sociétés cotées détenues entre 50% et 75% représente presque 50% du montant global de l'investissement étranger», commente l'AMMC dans son rapport. Titres de créances Du côté des titres de créance, l'encours détenu par les étrangers s'est élevé à près de 2,04 MMDH, dont 84% revenant aux personnes morales étrangères non résidentes. «Les positions des étrangers sur les titres de créance concernent exclusivement des valeurs non cotées en Bourse dont 72% investis en obligations, 13% en certificats de dépôt et 15% en bons du Trésor», commente l'AMMC. Dans ce sens, les investisseurs étrangers ont investi un montant de 1,47 MMDH dans douze obligations ayant des maturités comprises entre 5 et 20 ans. Les bons du Trésor ont enregistré un montant de 300 MDH investis dans deux lignes de maturité 5 ans. Par ailleurs, deux établissements bancaires ont capté un montant de 271 MDH investis en certificats de dépôt. OPCVM L'AMMC fait également ressortir dans son rapport les statistiques concernant l'investissement étranger en titres d'OPCVM. En effet, ce dernier reste relativement faible. Il s'établit à 1,82 MMDH à fin décembre 2018, contre 1,88 MMDH une année auparavant, enregistrant une légère baisse de 3,19%. Il est dominé par les personnes physiques à hauteur de 90%. Les personnes physiques étrangères résidentes restent les premiers contributeurs dans l'investissement étranger en OPCVM avec plus de 726 MDH, soit 39,87% du total des montants investis, en légère baisse de 4,46% par rapport à fin 2017, suivies par les MRE avec 35%. Ainsi, les personnes physiques ont maintenu leur position dominante dans ce véhicule d'investissement. Leur part s'est établie à 90% de l'investissement étranger en titres d'OPCVM, soit 1,644 MMDH. En termes de flux, les transactions réalisées par les investisseurs étrangers sur les marchés central et blocs représentent 9,12% du volume global, soit 8,37 MMDH, dont 92% enregistrées sur le marché central. Les personnes morales sont à l'origine de 97% du volume, la zone la plus active étant l'Europe avec une part de 65%, suivie de l'Afrique avec 16%.