L'AMMC vient de rendre public son rapport sur l'investissement étranger en instruments financiers au titre de l'exercice 2019. Voici ce qu'il en ressort. A fin 2019, le montant global de l'investissement étranger en actions cotées s'est élevé à 200 Mds de DH, en progression de 5,6 % par rapport au niveau observé en 2018. La part de la capitalisation détenue par des investisseurs étrangers est, quant à elle, demeurée quasiment stable comparativement à l'année précédente (32 %). La hausse de l'investissement étranger en montants investis, soit 5,61% est principalement liée à l'appréciation des prix des actions cotées composant les portefeuilles des investisseurs étrangers, l'indice MASI ayant progressé de 7,11 % en 2019. A la fin de l'exercice, l'investissement étranger a couvert l'ensemble des entreprises cotées à la bourse de Casablanca à des niveaux variables, en référence à leur capitalisation boursière. Pour 50 sociétés, l'investissement étranger représente moins de 25% de leur capitalisation boursière dont 43 pour moins de 10%. Pour neuf sociétés, l'investissement étranger représente une part comprise entre 25% et 50%. Sept sociétés ont une part du capital entre 50 et 75%. Neuf sociétés ont une part du capital détenu par les étrangers représentant plus de 75%. L'investissement étranger en actions cotées est essentiellement constitué de participations stratégiques qui ont représenté 91,5 % du montant global en 2019. Les secteurs prédominants En termes de participations stratégiques, les deux secteurs «Electricité» et «Equipements électroniques et électriques», représentés respectivement par les sociétés TAQA MOROCCO et NEXANS MAROC, affichent un taux de détention respectifs de 86% et 84%. Ces secteurs sont suivis par les secteurs «Boissons», «Télécommunications», «Ingénieries et biens d'équipement industriels »et «Services aux collectivités» qui sont détenus à plus de 50% par les étrangers. S'agissant d'investissements minoritaires (participations non stratégiques), le secteur «Matériels, Logiciels et Services informatiques »enregistre le taux de détention par les étrangers le plus élevé, soit 11,7%, suivi par les secteurs «Distributeurs », « Boissons » et «Equipement Electronique et Electriques » avec des taux de détention respectifs de 10,8%, 6,3% et 5,1%. Par ailleurs, la part flottante des capitaux étrangers investis à la bourse de Casablanca s'est établie à 2,7 % de la capitalisation boursière totale et à 11,3 % de la capitalisation flottante. Pour sa part, l'encours de titres de créance détenu par les étrangers s'est élevé à près de 2,42 milliards de dirhams, dont 84 % revenant aux personnes morales étrangères non résidentes. Par ailleurs, et bien que restant à des niveaux relativement bas, l'investissement étranger en titres d'OPCVM s'est inscrit en hausse, avec 2,9 milliards de dirhams à fin 2019 contre 1,8 milliard un an auparavant. Enfin, s'agissant de la contribution des investisseurs étrangers au volume transactionnel, celle-ci a crû, puisque les étrangers ont été, en 2019, à l'origine de 19% du volume transactionnel global (marché central et marché de blocs), contre 9,12% en 2018. 77% des transactions ont été opérées sur le marché central. Les personnes morales demeurent prépondérantes, puisqu'elles ont réalisé 96% du volume global. En termes d'origine géographique, les investisseurs européens sont les plus actifs, avec 69% du volume réalisé par les investisseurs étrangers, suivis des investisseurs nord-américains à hauteur de 12%.