Son vidéoclip est tourné au complexe culturel Sidi Belyout Un nouveau single pour l'artiste marocaine Fatima Zahra Lahlou. Intitulé «Ana Walil Sahrana» (Je veille la nuit), ce morceau est une particularité dans l'éminente carrière de la chanteuse connue chez différentes générations. «C'est une chanson de scène», révèle-t-elle à propos de cette œuvre qui se veut, tel qu'elle l'exprime également, de «donner de l'espoir après ces années de pandémie suivie de guerres». En lançant un tel titre, dont le vidéoclip est tourné au complexe culturel Sidi Belyout, cette interprète prouve, comme elle l'indique, sa «capacité de chanter différents styles». C'est ce que laisse voir la manière dont elle interprète «Ana Walil Sahrana» dont les paroles sont conçues par l'artiste Mohamed Chegraoui, qui en a également fait la composition pour un arrangement de Karim Slaoui. Le tout forme une équipe autour de l'artiste qui ne cesse de créer. Au-delà de ce dernier tube, elle innove dans d'autres. C'est le cas de «Fenn Bladi» (L'art de mon pays) dans lequel elle fait cette preuve en matière de style, mais aussi de composition, d'arrangement et de façon de chanter. A ce propos, elle estime que «l'artiste doit évoluer et abonder dans le sens de l'ère dans laquelle il vit». C'est ainsi qu'elle lance des œuvres qui seront assimilées par la nouvelle génération tout en conservant sa propre empreinte. En une trentaine d'années de carrière artistique, elle a bien garni son compteur en chansons à l'instar de «Howa» (Lui), «Lazem nsa» (Je dois oublier) et «Jani El ghali» (Mon cher est venu), «Ana Insan» (Je suis un être humain), de son auteur tunisien, le défunt, Reda El Khouini, qui a également conçu les paroles de «Fine El Ihsass» (Où sont les sentiments), ainsi que «Taht El yasmina» (Sous le jasmin), également une œuvre tunisienne du patrimoine maghrébin de El Hadi El Jouini qui a fait «Lamouni elli gharou minni» (Les jaloux me reprochent), également reprise par l'artiste marocaine. Et ce n'est pas tout ! Elle est également connue pour des chansons exaltant la paix comme «Nachtakou Essalam» (La paix nous manque) qui lui a valu le premier prix de l'Unesco, une réception réservée par feu Yasser Arafat et beaucoup de succès dans le monde arabe. L'une de ses premières chansons étant «Ahla Tarik» (Meilleure voix) qui était diffusée sur BBC, en Egypte et en Tunisie. «C'est ainsi que Reda El Khouini, qui m'a invitée en Tunisie où j'ai obtenu la légion culturelle, m'a connue bien que j'aie été en contact avec Abdellah Issami, mon compositeur», raconte l'artiste qui a également fait la reprise de «Koum Tara» (Lève-toi et admire) en gharnati et jazz et lancé «Mejnouna bik» (Folle de toi) outre la reprise de «Ya ghazalan bil hima» (Oh beauté protégée), ainsi que de «Tefla andaloussia» (Une fille andalouse). De même, la chanteuse, qui s'est également produite à la maison d'opéra au Caire et interprété l'hymne national en 2006 à sa propre manière, reçoit beaucoup de prix et d'hommages y compris ceux rendus à l'occasion de la journée de la femme. Amplement mérité.