Les déclarations ont grimpé de 6% pour une valeur de 14,6 milliards DH Les incidents de paiements sur chèques maintiennent leur progression en 2021. On note 501.031 incidents déclarés auprès de la Centrale des incidents de paiements sur chèques marquant ainsi une progression de 6% comparé à l'exercice 2020. Ils représentent, en effet, un montant de l'ordre de 14,6 milliards de dirhams. C'est ce que l'on peut relever du rapport annuel de Bank Al-Maghrib. Se référant aux données formulées par la banque centrale, les régularisations accusent un repli à deux chiffres. Elles ont baissé de 23% en 2021, soit 192.894 incidents régularisés contre 250.646 en 2020. Cette baisse intervient selon le rapport de Bank Al-Maghrib en lien avec l'opération d'amnistie fiscale relative à la contribution libératoire de 2020 au titre des amendes afférentes aux incidents de paiement sur chèques. Dans ce sillage, leur montant s'est chiffré à 4,6% en 2021 contre 7 milliards de dirhams observé une année plus tôt. La banque centrale observe, par ailleurs, un repli des impayés sur lettre de change normalisée. Ils se sont rétractés de 11,9% pour revenir à 523.221. Les régularisations ont également suivi un trend baissier se situant autour de 26.660, en repli de 13,8% comparé à 2020. S'agissant de la Centrale de crédit, elle a recensé en 2021 près de 5,9 millions de contrats de crédits actifs, en progression de 3,3% par rapport à une année plus tôt. «Ces contrats ont été alloués à 3,3 millions de clients, dont 96% sont des personnes physiques», peut-on lire de Bank Al-Maghrib. L'exercice 2021 a été marqué pour Bank Al-Maghrib par le lancement d'un nouveau service visant à centraliser les informations relatives aux chèques irréguliers et de les mettre à la disposition des usagers sous forme de service à valeur ajoutée. Il ressort que les consultations effectuées par les usagers ont permis de relever qu'un chèque vérifié sur dix affiche une irrégularité. Ceci présente dans 82% des cas des interdictions bancaires et 10% de comptes clôturés. En parallèle, la Direction de supervision bancaire de Bank Al-Maghrib a reçu en 2021 un total de 1.210 réclamations de la clientèle des établissements de crédit contre 826 une année auparavant. Plus de la moitié de ces dossiers (57%) ont été transférés au Centre marocain de la médiation bancaire. Se référant à Bank Al-Maghrib, les doléances portant sur les conditions de crédit ont représenté près de 48% du total. Un taux qui selon l'institution reflète les difficultés de paiement induites par la crise. En revanche, 30% des doléances ont porté sur le fonctionnement de comptes tandis que 11% ont concerné les moyens de paiement, notamment l'utilisation des chèques. Il ressort également que près de 81% des réclamations reçues émanent des personnes physiques contre 84% en 2020. Sur le plan géographique, Casablanca capte à elle seule 36% des réclamations, soit une part relativement stable comparé à l'exercice 2020. La région de Rabat arrive en deuxième position avec une part de 18% alors qu'elle s'établissait autour de 26% une année plus tôt. Bank Al-Maghrib précise en outre que le taux des réclamations dénouées en faveur des plaignants s'est établi à 63% en 2021 contre 26% en 2020 et 65% en 2019. Il est à rappeler qu'à l'issue des contrôles et vérifications opérés, Bank Al-Maghrib a émis en 2021, 7 sanctions disciplinaires à l'encontre de 4 banques, une association de micro-crédit, un établissement de paiement et un organisme assimilé. De même, une sanction pécuniaire a été prononcée à l'encontre d'une banque. Les sanctions ont porté sur des infractions ayant trait notamment à la situation des fonds propres, au dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et au faible niveau de mise en œuvre de recommandations de Bank Al-Maghrib.