Le nouveau modèle universitaire s'articule autour de trois axes principaux, à savoir l'excellence académique et la recherche scientifique, la gouvernance numérique et le renforcement de l'innovation. Dans un contexte sanitaire et économique en crise, quelle formation choisir ? Quels sont les métiers qui recrutent sur le marché de l'emploi ? Vaut-il mieux se diriger vers l'enseignement supérieur public ou privé ? Ce sont autant de questions que les nouveaux bacheliers se posent alors que la situation actuelle invite difficilement à se projeter dans le futur. Toujours est-il que le choix de l'orientation après le Bac ne doit pas se faire à la dernière minute. Bien au contraire, il s'agit d'une décision qui doit être préparée tout au long des années du secondaire. Aujourd'hui, la massification de l'enseignement supérieur au Maroc a exercé une forte pression sur les universités publiques, dont les capacités en termes de qualité et de quantité ne correspondent pas à la demande sociale. Depuis plusieurs années, il a été observé une faiblesse des acquis disciplinaires et l'absence d'un système d'orientation efficient. Les nouveaux bacheliers sont souvent amenés à choisir par défaut de s'inscrire dans des filières universitaires à accès ouvert dès lors qu'ils ne sont pas admis aux concours d'accès aux établissements à accès régulé. Pour faire face aux nombreux obstacles que connaît le secteur, le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation a mené de vastes consultations régionales en prélude au lancement du Plan national d'accélération de la transformation de l'écosystème de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation (Pacte ESRI 2030). Il faut aussi reconnaître que les changements accélérés que connaît le contexte national et international exigent plus que jamais une réforme en profondeur et renouvelée de l'écosystème de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation. Ainsi, le nouveau modèle universitaire s'articule autour de trois axes principaux, à savoir l'excellence académique et la recherche scientifique, la gouvernance numérique et le renforcement de l'innovation. Comme l'avait signalé le ministre, Abdellatif Miraoui, «les défis actuels et à venir, dus aux mutations structurelles que connaît le monde en général et le pays en particulier, appellent à la mobilisation d'un capital humain qualifié, renforcé par un développement de la recherche scientifique et de l'innovation». Ce plan repose ainsi sur une transformation en profondeur du système de l'enseignement supérieur avec une université moderne et un contenu pédagogique complétement rénové. Pour y parvenir, le ministère s'est associé aux parties prenantes à travers une série de consultations qui se sont tenues dans les différentes régions du Royaume. Ce plan tire sa substance des choix prioritaires du nouveau modèle de développement et vise à traduire en actions concrètes les priorités du programme gouvernemental en matière de développement du capital humain et d'insertion du Maroc dans la société du savoir. Ainsi, la nouvelle réforme vise à inculquer la culture du numérique auprès des jeunes. Des formations certifiantes seront exigées aux étudiants pour l'obtention du diplôme. Logiciels de bureautique, codage, marketing digital et cybersécurité... les étudiants devront avoir des connaissances dans ces domaines pour décrocher leurs diplômes universitaires. La nouvelle réforme promet une université tournée vers le futur avec un enseignement flexible où les nouvelles technologies auront une place de choix. Ainsi, ce nouveau modèle universitaire permettra de remédier à la problématique de l'inadéquation entre la formation et le marché de l'emploi et de faire face à la montée du chômage des jeunes.