L'insécurité en Irak a atteint des seuils alarmants. Les enlèvements ne cessent de se multiplier. Journalistes, diplomates ou simples ressortissants étrangers, nul n'est épargné. En Irak, la situation sécuritaire a atteint un seuil très critique. Depuis l'incursion anglo-américaine en mars 2003, les cas d'enlèvements et de prises d'otages se sont multipliés. Au fil des mois, ces phénomènes qui s'achèvent rarement par des dénouements heureux prennent de plus en plus d'ampleur. Journalistes, diplomates ou encore de simples ressortissants étrangers, nul n'est épargné. Les ravisseurs, eux, se cachent, pour la plupart des cas, derrière un nom de groupe islamiste souvent inconnu au bataillon. Dans la majorité des cas d'enlèvements, les kidnappeurs demandent une rançon. La demande de rançon peut être officieuse. Au début, seuls les ressortissants des pays ayant soutenu la guerre ont été pris pour cible. Une façon pour justifier ces actes. Les pays arabes ont été épargnés jusqu'en juillet 2004 lorsque le chargé d'affaires égyptien à Bagdad, Ihab Al Chérif, a été enlevé et exécuté. Un mois plus tard, deux journalistes français, Christian Chesnot et George Malbrunot, ont été kidnappés par un groupe qui se faisait appelé l'Armée islamique en Irak. Les ravisseurs avaient exigé à la France de revoir la loi de la laïcité. Pourtant, après quatre mois de captivité, les deux hommes ont été remis à l'ambassade de France en Irak. En septembre 2004, deux Américains enlevés ont été assassinés par leurs ravisseurs. Un mois plus tard, le 8 août, un otage britannique, Kenneth Bigley, a été tué trois semaines après son enlèvement. Le 19 octobre, la directrice de l'ONG Care, Margaret Hassan, 52 ans, a été enlevée par un groupe d'individus qui exige, pour l'épargner, le désengagement des troupes britanniques des opérations militaires en Irak. Un autre membre de la coalition a été également visé puisque cinq Japonais ont été tués en Irak depuis le début de la guerre. Florence Aubenas, journaliste française du quotidien Libération, a été enlevée en janvier 2005 à Bagdad en compagnie de son guide Hussein Al-Saad. Après une forte mobilisation internationale, ils furent relâchés après avoir passé cinq mois de captivité. En mars 2005, Giuliana Sgrena, journaliste italienne, a été libérée après plus d'un mois de détention. Après avoir été relâchée, Giuliana Sgrena a été blessée à l'épaule par des tirs venant d'un barrage américain près de l'aéroport de Bagdad. Une bavure qui a coûté la vie à un agent italien, Nicola Ferita, qui assurait la protection de la journaliste. En juillet, le plus haut représentant de l'Algérie en Irak, Balarousi Ali, ainsi qu'un autre diplomate et leur chauffeur ont été enlevés à Bagdad. Une semaine après l'enlèvement, le groupe Al-Qaïda, ayant revendiqué le rapt, a fini par les exécuter. Aujourd'hui, le Maroc est encore sans nouvelles des deux marocains Abderrahim Boualem et Abdelkrim El Mouhafidi enlevés en Irak.