Le ministre de la Justice, Mohamed Bouzoubaâ, a annoncé, mardi devant la Chambre des conseillers, qu'il n'existe aucune tension entre son département et le corps de la magistrature. Le ministre de la Justice, M. Mohamed Bouzoubaâ a affirmé qu'il n'existe aucune tension entre son département et le corps de la magistrature, notant "que ce qui a été colporté dernièrement sur un éventuel tollé dans le paysage de la magistrature, est artificiel". S'exprimant, mardi, dans le cadre d'une réponse à une question d'actualité à la Chambre des conseillers, sur l'évolution des rapports entre son département et le corps de la Magistrature, le ministre a estimé que cette campagne vise à "influencer la marche des procès intentés à des parrains de la drogue et à leurs complices, après la prise de mesures nécessaires pour préserver l'appareil judiciaire et les magistrats honnêtes". S'agissant des poursuites engagées contre un magistrat, membre du Conseil supérieur de la magistrature, le ministre a précisé que ces poursuites ont eu lieu sur la base des transgressions professionnelles commises par ce magistrat, ajoutant que ces poursuites ont été décidées après consultation des membres dudit Conseil, nommés en vertu de la loi et des dispositions du statut des magistrats. Le ministre a indiqué que "ce dossier a été confié à l'Inspection générale qui a recommandé, après examen, de le soumettre au Conseil supérieur de la magistrature". Il a souligné que la famille de la Justice, mobilisée pour assurer le succès du programme de réforme du système judiciaire, est déterminée à faire disparaître les "tumeurs" qui collent à son corps. La politique de moralisation suit son cours avec l'appui des juges eux-mêmes et dans le cadre des garanties consacrées sur les plans constitutionnel et juridique pour préserver la dignité de la magistrature et l'impartialité de sa mission en tenant compte des spécificités de ce corps en tant qu'institution constitutionnelle qui doit être à l'abri de toute influence ou pression quelle qu'en soit la forme ou l'origine, a conclu le ministre.