Elle s'achèvera fin juin avec une restitution nationale prévue pour mi-juillet Le ministère de l'éducation nationale veut améliorer la qualité de l'enseignement dans les écoles publiques. Le ministère a lancé mercredi la phase territoriale du processus de concertation nationale «Pour une école de qualité pour tous». La concertation, qui s'achèvera fin juin avec une restitution nationale prévue pour mi-juillet, comprend la tenue de près de 6.200 focus groupes à l'échelle nationale et de 82 ateliers de travail regroupant les acteurs locaux et territoriaux, à l'échelle des provinces. L'objectif étant d'enrichir la feuille de route de la réforme en améliorant la qualité de l'apprentissage. La première rencontre a lieu à Benguerir à l'initiative de l'Académie régionale d'éducation et de formation (AREF) de Marrakech-Safi, avec la participation des représentants des régions, des élus, des ONG locales, des représentants d'élèves et de parents d'élèves et des autres établissements académiques ainsi que des acteurs reconnus du monde sportif, culturel et artistique en plus des représentants du secteur privé. Ces différentes rencontres permettront de faire émerger des propositions concrètes pour la mise en œuvre de ce projet collectif. Le ministre de l'éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, a affirmé, mardi à Rabat, que son département cherche à faire des consultations nationales pour l'amélioration de l'école publique, une démarche transparente et efficace dans la construction collective et continue de la réforme. Le ministre a souligné au Parlement qu'a travers ces consultations, son département cherche à susciter un débat institutionnel ouvert avec les différents acteurs et parties prenantes, sur les priorités de réforme au cours des cinq prochaines années. Il s'agit ainsi de mener une réflexion collective pour enrichir la feuille de route en la consolidant par des propositions émergentes sur le terrain et engager chacun selon ses responsabilités, à matérialiser la feuille de route. Rappelons qu'une plateforme digitale multilingue pour recueillir les avis des citoyens a été mise en place dans ce cadre, en plus des relais de cette plateforme sur les réseaux sociaux des Académies régionales de l'éducation. Pour la première fois, les élèves et leurs parents seront largement écoutés et amenés à donner leurs points de vue autour d'une nouvelle école synonyme de qualité pour tous». L'objectif est de réduire le taux d'abandon scolaire d'un tiers à l'horizon 2026. Signalons que chaque année, plus de 300.000 enfants et jeunes quittent les bancs de l'école. Le second objectif est d'améliorer les acquis et apprentissages à l'école en portant à 70% le taux des élèves maîtrisant les compétences fondamentales, qui se situe actuellement à seulement 30%. Quant au 3ème objectif, il s'agit de créer un environnement épanouissant et des conditions de partage et de réussite au sein des écoles en doublant les bénéficiaires des activités parascolaires. Ces derniers représentent aujourd'hui à peine 25% des enfants scolarisés. Le ministère se focalisera sur les résultats escomptés pour une école publique de qualité qui prépare l'avenir des élèves et réduit les inégalités sociales, en dirigeant l'ensemble de ses efforts vers la réalisation de trois piliers : réaliser la scolarité obligatoire; garantir les apprentissages et favoriser l'épanouissement, notant que les objectifs associés à ces trois piliers tracent le cadre de résultats de la réforme. La mise en œuvre de la réforme est de nature à produire des impacts perceptibles à court terme, en déclenchant une dynamique positive au sein des établissements et des classes, et une amélioration du classement du Maroc dans les tests internationaux devrait commencer à se matérialiser à partir de 2025-2026, avec un impact substantiel à partir de 2030.