Avec un record de 1,86 milliard de dirhams réalisé en 2021 1,86 milliard de dirhams, telle est la valeur des capitaux levés en 2021. Ce chiffre dévoilé par l'Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC) marque en effet un record portant les levées de fonds enregistrées sur la période 2017-2021 à 6,99 milliards de dirhams, soit à peu près le double de ce qui a été enregistré sur la période 2012-2016. «La part des organismes de développement internationaux est en forte hausse depuis la 1ère génération de fonds (2000-2005). La part des investisseurs marocains a connu une forte baisse entre la 1ère et la 4ème génération de fonds. Elle est passée de 73% des levées sur la période 2000-2005 à 37% sur la période 2017-2021», commente dans ce sens l'AMIC lors de la présentation de son rapport annuel mardi 17 mai à Casablanca. En dressant le bilan des investissements réalisés par les 12 sociétés de gestion, l'AMIC relève un montant de 1,15 milliard de dirhams. Ce montant porte sur 22 nouvelles entreprises investies et 8 réinvestissements. «Les fonds restent généralistes. Avec 32% des investissements réalisés en 2021, le secteur industriel s'arroge encore la première place tandis que celui des services et transports arrive en seconde position et enregistre une hausse de 18% à 31% sur la période 2017-2021. Plus de 71% des investissements sont réalisés dans la région de Casablanca-Settat et 9% dans la région Rabat-Salé-Kenitra», relève-t-on de l'AMIC. Et de préciser qu' «à fin 2021, les investissements en capital amorçage et risque représentent 32% des investissements réalisés en nombre et 7% en valeur. Leurs parts sont passées de 26% sur la période 2006-2011 à 48% sur la période 2017-2021 (en nombre)». L'AMIC constate par ailleurs une augmentation du nombre de transactions de moins de 20 millions de dirhams entre la 3ème et la 4ème génération de fonds, et ce grâce au développement de l'activité amorçage/risque. Pour ce qui est de la taille des fonds, elle a permis, selon l'AMIC, de doubler, sur deux générations, les tickets moyens d'investissements pour le développement et la transmission passant de 55 millions de dirhams sur la période allant de 2012 à 2016 à 99 millions de dirhams sur la période 2017 à 2021. Le ticket moyen pour les entreprises en phase d'amorçage/risque est d'environ 8,6 millions de dirhams sur la période 2017-2021. S'agissant des désinvestissements, 4 actes ont été observés. Ainsi, les sorties de l'année 2021 ont atteint les 882 millions de dirhams. «Ce résultat constitue le 2ème record après l'année 2017 (968 millions de dirhams) pour les sorties effectuées ces 10 dernières années», souligne l'AMIC. L'analyse des sorties effectuées sur les 5 dernières années fait ressortir un cumul de 3,18 milliards de dirhams. Il ressort plus important que le montant atteint lors de la période 2012-2016 et qui s'établissait autour de 1,01 milliard de dirhams. Notons que les fonds ont réalisé au titre de l'année 2021, 136 actes de désinvestissement. Les sorties sur le marché secondaire représentent 37% des montants désinvestis. Les sorties auprès des industriels arrivent en deuxième position représentant une part de 28% contre 18% pour les sorties boursières. Notons que le rapport d'activité couvre un périmètre de 28 sociétés de gestion (incluant des fonds) et 60 fonds dont 16 actifs tandis que les autres sont en phase de désinvestissement ou désinvestis. Il représente ainsi la quasi-totalité des sociétés de gestion ayant un bureau au Maroc. Se référant à l'AMIC, les fonds transrégionaux accaparent 80% des levées pour le Maroc depuis 2012 et adoptent tout naturellement une forme juridique étrangère pour des raisons liées notamment aux contraintes de change et de fiscalité. Les fonds locaux représentant, quant à eux, 20% en valeur. Ils privilégient les véhicules juridiques marocains, en l'occurrence les Organismes de placement collectif en capital ou encore les sociétés anonymes (SA).