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Le management post covid : Une question d'authenticité !
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 26 - 04 - 2022

Jamal Belahrach, spécialisé dans le domaine du capital humain, revient sur le management authentique nécessaire pour faire évoluer les équipes et atteindre la performance. Le cofondateur du cabinet Deo Conseil décryptera les éléments que devra avoir en lui le leader complet, à savoir la tête, le cœur et les tripes. La tête renvoyant à la réflexion, le cœur à la connexion et les tripes à l'authenticité. La pandémie a renversé la donne. Et l'expert sur la base d'une étude réalisée sur 525 dirigeants nous livre une vision réelle de ce que le leader devra être pour gérer dans un monde devenu incertain. Les détails.
Non ce n'est pas une utopie : le leadership s'accompagne réellement de bienveillance, d'empathie et d'authenticité. Et aujourd'hui plus qu'hier, après deux ans de pandémie où les paradigmes ont changé, le retour à la vie normale n'est pas chose aisée.
Performance rime désormais avec management collaboratif, intelligence émotionnelle, authenticité et donc leadership !
Autour d'un webinaire d'une heure, Jamal Belahrach, cofondateur de Deo Conseil et ancien représentant de Manpower au Maroc, revient en termes clairs et précis sur les fondamentaux nécessaires pour la reprise post-Covid.
Pour lui, le management authentique est une nécessité post-pandémie. L'expert est catégorique : «La compétitivité se fait par le capital humain et rien d'autre». Le speech démarre sur une rétrospective rapide des changements de comportement au fil des ans passant de l'individualisme impacté par les mutations technologiques à l'arrivée sur le marché de travail de nouvelles générations plus ''connectées'' et plus ''exigeantes sur les conditions professionnelles''. Tous ces paramètres démontrent qu'aujourd'hui c'est l'homme qui choisit son entreprise. Plus encore, la pandémie a bousculé les façons de travailler orientant les chefs d'entreprise vers un management collaboratif. L'agilité à gérer les équipes est donc plus que nécessaire. Pour le spécialiste du capital humain, la pandémie est venue rééquilibrer les relations et redonner du sens aux collaborateurs.
L'enjeu est donc de savoir comment réinitialiser le management. Pour y répondre avec plus d'exactitude, la cabinet Deo Conseil a mené une enquête sur 525 dirigeants pour savoir comment ils ont vécu la crise sanitaire due à la pandémie. Car il est clair que face à une crise que le monde n'a pas connue depuis 1919, les managers doivent se réinventer pour reprendre leur activité. 37% de l'échantillon ont affirmé qu'«ils étaient prêts à gérer la crise». Et l'enjeu principal est bien sûr l'agilité. «Tous reconnaissent que le management horizontal est devenu incontournable».
Il est d'autant plus plébiscité compte tenu de la pluralité des projets et des missions confiés à la génération Y. En clair, il s'agit d'apprendre à gérer les différentes générations pour faire émerger les talents et libérer les compétences. Nous sommes bien dans le monde réel et le spécialiste fait bien de souligner que «l'authenticité n'était pas la priorité d'aujourd'hui pour les managers interrogés...». D'ailleurs, «les managers interrogés avouent que les collaborateurs se désengagent faute de connexion avec la direction générale». Et c'est face à ce diagnostic que le fondateur du cabinet Deo Conseil préconisera aux chefs d'entreprise de prendre du recul avant d'adopter une quelconque attitude managériale. «Etre plus vrai avec plus de tripes dans le ventre», c'est ce que recommande Jamal Belahrach. Et si l'on devait revenir à la définition du leadership, l'expert la formulera ainsi : «Un leader est celui qui est capable d'inspirer pour emmener les équipes quelque part. Le leader est celui qui est capable d'amener du changement, de faire grandir les gens autour de lui de manière durable».
En définitive, selon l'expert, le leader complet est celui qui se sert de trois éléments, à savoir la tête, le cœur et les tripes. La tête renvoyant à la réflexion, le cœur à la connexion et les tripes à l'authenticité. On comprend bien que l'on parle de leader authentique, celui qui gère et inspire en étant lui-même. Et en entreprise, il s'agit d'un enjeu fondamental car «il faut oser être vrai dans un monde faux»... Jamal Belahrach qui a longtemps milité pour le travail temporaire fait bien de le rappeler. Car être authentique n'est pas une mince affaire. Et le manager devra faire un travail sur lui-même pour y arriver. Selon l'orateur, «la connaissance de soi, la congruence, la sincérité, l'empathie, la compassion, la transparence relationnelle et bien sûr l'éthique sont autant de fondamentaux que devra évaluer en lui le manager avant de gérer les équipes». Le spécialiste de la question se rappellera ses propres mentors qui l'ont impacté.
Pour lui ''les leaders qui ont les qualités précitées sont des personnes qui aiment les gens pour les embarquer dans des trajectoires et des aventures professionnelles enrichissantes''. Les leaders challengent leurs collaborateurs et leur montrent la voie à suivre. «Ils sont dans une écoute active face aux collaborateurs pour qu'ils puissent grandir». L'expert rappelle aussi que pour y parvenir, le leader devra faire confiance à ses équipes a priori. «Cette attitude fait que les collaborateurs ont le sentiment que le leader dépend d'eux, ce qui fait que ces derniers sont plus responsables». Le manager ne cherchera pas, par ailleurs, à changer les traits intrinsèques de ses collaborateurs. Ils ont droit à l'erreur et d'ailleurs le leader a pour mission de relever les équipes. Il a une capacité à croire en l'autre. Bref, on l'aura compris : l'expert démontre que l'authenticité est tout sauf une posture et l'enjeu aujourd'hui est de développer la conscience de soi.
Ce dernier conclura en mettant la lumière sur le leader de demain. Pour lui, «il doit particulièrement se déconstruire et adopter une toute nouvelle posture car les équipes ont changé. Les managers et leurs équipes doivent apprendre à travailler dans l'incertitude contre le poids de l'ego ou la zone de confort que certains ne voudront pas quitter». L'exercice n'est pas simple mais il en vaut la chandelle. Il est question de performance de marque ''employeur'' et les managers qui l'ont compris sont forcément des leaders.
La boucle est bouclée.


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