Le groupe Stellantis a annoncé mardi la suspension de l'activité de son unique usine russe de Kaluga (sud-ouest de Moscou), en raison des sanctions internationales frappant la Russie et faute de pièces. «Suite au renforcement jour après jour des sanctions croisées et aux difficultés logistiques rencontrées quotidiennement, Stellantis a décidé de suspendre son activité industrielle à Kaluga afin de garantir le respect total de l'ensemble des sanctions croisées et protéger ses employés», affirme le groupe dans un communiqué. Le groupe automobile avait déjà annoncé début mars l'arrêt de toute importation et exportation à destination ou en provenance de Russie. L'usine, qui fabrique des utilitaires, tournait depuis au ralenti pour le marché local mais la pénurie de pièces l'avait conduite quelques semaines plus tard à envisager la suspension prochaine de toute production. Les 2.700 salariés du site ont été placés en chômage technique ou en congés jusqu'à début juin, selon le groupe. Stellantis comptait sur l'usine pour alimenter le marché européen en camionnettes Peugeot, Citroën et Opel. La guerre en Ukraine l'a forcé à transférer ces volumes de production à Hordain, en France, et à Luton, en Angleterre. La plupart des constructeurs automobiles ont suspendu leur production industrielle en Russie, principalement destinée au marché local.