Le gouvernement a octroyé 91 millions DH en mandats bancaires et 216 millions DH en virements pour faire face à la hausse des prix de carburants Les hydrocarbures sont pour les entreprises de transport routier la principale composante du coût de transport avec un pourcentage oscillant entre 35% à 70%, du total des dépenses de l'entreprise, et ce selon le type de véhicules utilisés, des distances parcourues, des conditions de transport et des prix du carburant. Le gouvernement a débloqué à ce jour plus de 300 millions de dirhams en faveur des transporteurs routiers. C'est ce qui ressort de l'intervention au Parlement du ministre du transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil. Dans les détails, le responsable a affirmé qu'un total «de 307 millions de dirhams (MDH) a été débloqué à ce jour, au profit des professionnels du transport routier et ce, dans le cadre du soutien que le gouvernement leur a octroyé en raison de la flambée des prix du carburant». Selon la même source, quelque 91 millions de dirhams ont été versés sous forme de mandats bancaires et 216 millions de dirhams sous forme de virements bancaires. Dans une réponse à des questions orales à la Chambre des conseillers, notant que le gouvernement a décidé de fournir ce soutien «pour maintenir l'activité économique, éviter toute perturbation dans l'écosystème de transport et réduire les effets de la crise sur le pouvoir d'achat des citoyens», le ministre a relevé que cette mesure a permis la poursuite du mouvement des déplacements dans les différentes régions du Royaume durant cette conjoncture, marquée par une hausse sans précédent des prix du pétrole à l'échelle internationale et «qui s'est répercutée sur le prix du carburant à l'échelle locale, amenant des professionnels à exprimer leur incapacité à honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs clients, au niveau national ou international. Bilan des demandes Le responsable a fait état de l'enregistrement de plus de 78.000 demandes concernant plus de 120.000 véhicules, notant que ces demandes se répartissent entre 50.000 camions de transport de marchandises, 33.500 grands taxis, près de 20.000 petits taxis, 10.000 bus pour le transport du personnel, près de 3.300 voitures et bus de transport touristique et près de 300 véhicules répartis entre le milieu rural, les bus urbains et les dépannages. Il a en outre affirmé que les hydrocarbures sont pour les entreprises de transport routier la principale composante du coût de transport avec un pourcentage oscillant entre 35% à 70%, du total des dépenses de l'entreprise, et ce selon le type de véhicules utilisés, des distances parcourues, des conditions de transport et des prix du carburant. Selon le responsable, ce soutien devrait bénéficier à près de 180.000 véhicules, ajoutant qu'afin de faciliter le processus de son obtention et d'accélérer son rythme, le ministère a mis en place en coordination avec les services du département du chef du gouvernement et les ministères de l'intérieur et de l'économie et des finances, une plateforme numérique pour le dépôt des demandes et leur suivi par les professionnels. Par ailleurs, Mohamed Abdeljalil a évoqué avec les parlementaires le projet de loi relatif à l'indexation, ce sera selon lui, un mécanisme d'adaptation aux fluctuations des prix du carburant. Indexation Le ministre du transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, a indiqué que le projet de loi relatif à l'indexation des prix du transport routier aux prix du carburant, en cours d'élaboration en accord avec les représentations concernées, vise à doter les professionnels d'un mécanisme juridique pour les aider à s'adapter aux fluctuations des cours de ces produits. Ce texte tend aussi à fournir des réponses structurelles à la problématique des fluctuations des prix des hydrocarbures et ses effets sur le secteur du transport routier à l'avenir, a expliqué le ministre en réponse à des questions orales à la Chambre des conseillers, estimant que ce projet permettra de renforcer relativement l'écosystème de transport. Le projet de loi vise à engager aussi bien le transporteur que l'expéditeur à réviser les tarifs de transport lorsque les prix des carburants changent entre la date de l'accord sur le prix du transport et celle de la prestation, a-t-il poursuivi, notant qu'au cas où il y a un contrat de transport entre les deux parties contenant des dispositions sur la révision des prix du transport pour indexer les hausses ou les baisses aux cours du carburant, il sera procédé à l'application des dispositions de ce contrat.