Les Rbatis croisent, depuis vendredi, un bus 100% électrique dans quelques artères de la capitale. Ce véhicule est, pour l'heure, en tests pour 2 semaines ou plus, seulement dans la ville lumière. L'occasion de le découvrir davantage pour témoigner de visu de ses avantages en attendant que la ville dispose de sa flotte en ce moyen de transport écologique. Des qualités vantées également le temps d'une conférence de presse parallèlement au lancement de l'opération pilote des essais sur route de ce bus Mercedes-Benz eCitaro en partenariat avec le représentant de cette marque, Auto Nejma, et Alsa. «Un projet qui confirme la réputation de ville verte dont jouit Rabat et assure une volonté urbaine durable tout en répondant aux enjeux climatiques», précise la première vice-présidente de l'ECI (Etablissement de coopération intercommunal) «Al Assima», présidente de la Commune de Rabat et maire de la capitale, Asmaa Rhlalou. Attirer les utilisateurs de voitures privées Au-delà de l'aspect écologique, le directeur général de la société de transport Alsa Maroc, Alberto Pérez, pense de manière pragmatique qu' «un transport efficace attire les utilisateurs de voitures privées». Tel qu'il le met en avant, ce véhicule va s'imposer dans le monde. «Il faut se préparer», avance-t-il. A propos du test à Rabat, le responsable détaille qu'il est opéré «sur une ligne existante avec des passagers». «Cet essai, qui peut s'étaler jusqu'à 4 semaines, nous permettra d'avoir une visibilité plus claire sur l'autonomie et le coût de maintenance», explicite-t-il. Le manager, qui précise que le véhicule vient d'Allemagne, s'exprime également sur la marque. «Mercedes est une garantie pour nous», exalte-t-il. Les avantages du bus électrique De son côté, le directeur du pôle des énergies renouvelables et de l'efficacité energétique à l'Agence marocaine de l'efficacité energétique (AMEE), Mohamed El Haouari, qui représentait Said Mouline, directeur général de l'agence, en déplacement à Casablanca pour signature de convention, loue les qualités de ce moyen de transport. Entre économie de carburant, réduction de nuisances sonores, d'émissions de CO2, voire de problèmes de santé, les avantages ne manquent, selon M. El Haouari. L'orateur, qui rappelle que le transport est le 1er consommateur d'énergie, n'hésite pas, par l'occasion, à révéler le travail de l'AMEE consistant au «déploiement de bornes de recharge». Une action «en préparation avec les professionnels pour accélérer la mobilité électrique». Le tout en annonçant un appel à manifestation d'intérêt à cet effet ainsi que le projet destiné à l'usage de cyclomoteurs électriques. Egalement de la partie, Houda Lahrech, principal banker infrastructure de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), exprime le «souhait» de cette structure d'accompagner le transport urbain au Maroc. Elle fixe aussi «l'objectif de la banque d'atteindre jusqu'à 50% des investissements dans le vert». «Le transport urbain est l'un des volets du programme d'investissement», enchaîne-t-elle. Tel qu'elle l'explicite, la Berd peut intervenir pour accompagner la municipalité ou l'autorité délégataire ou encore l'opérateur privé pour la mise en place et le financement de l'acquisition des bus. Aussi, cette banque peut voir, précise l'oratrice, «de plus près le package pouvant être offert ainsi que l'assistance technique qui accompagne le projet, notamment en termes d'études».