1er pôle d'excellence régional de Rabat-Kénitra L'Association des ingénieurs de l'Ecole Mohammadia (AIEM) accompagne à fond la dynamique des pôles d'excellence régionaux (PER). Son congrès national, tenu samedi dans cet établissement sous Haut patronage royal et en présence de la ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, abonde dans ce sens en consacrant ses travaux à un 1er hub pilote de Rabat-Kénitra en prélude à une généralisation nationale. Les participants y sont unanimes à l'éminent apport des cadres ingénieurs pour ces PER enclenchés par le nouveau modèle de développement. Ainsi, le directeur de l'Ecole Mohammadia d'ingénieurs (EMI), My Larbi Abidi, met l'accent sur l'impératif de «veiller à offrir les bonnes conditions dans les établissements en charge de formation de ces cadres tout en faisant de l'humain un élément essentiel dans ce chantier». Ces pôles sont, tel que l'explicite le président de l'AIEM, Abed Chagar, «une formule d'universités modernes pour hisser l'enseignement d'ingénieur». Pour lui, la mise en place de ces pôles est de nature à «encourager davantage la recherche et développement». A propos du congrès, il précise qu'il est destiné à «poser les jalons du PER autour de l'EMI et des universités de la région». De son côté, le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, Abdellatif Miraoui, qui s'exprimait dans une allocution enregistrée en vidéo pour des raisons de lancement à Beni Mellal des 1ères Assises régionales consacrées à la réforme de l'enseignement supérieur, indique : «Les pôles d'excellence doivent être encouragés dans notre système». Quant à Mohamed Fikrat, membre de la commission spéciale du NMD, il met en avant l'ambition de ce modèle pour l'enseignement supérieur et la recherche scientifique. Dans ce sens, le NMD met, tel que l'avance l'intervenant, l'université et la formation professionnelle «au cœur d'écosystèmes intégrés d'impulsion économique au niveau des régions à travers un pilotage régional adapté aux besoins locaux». Le tout avec un ancrage au cœur de l'écosystème territorial. Pour sa part, Omar Fassi Fehri, secrétaire perpétuel de l'Académie Hassan II des sciences et techniques, s'exprime sur «le rôle des PER pour les entreprises aussi». «Il est nécessaire d'opter pour la mise en place d'une opération pilote pour déployer le 1er PER dans une région sur lequel on peut capitaliser pour généraliser ces pôles à l'ensemble national», ajoute-t-il. Quant aux ingénieurs, ils sont, pour lui, «bien placés pour développer une industrie nationale». Le vice-président général de la CGEM, Mehdi Tazi, lui, étale des défis qui sont liés à «la situation internationale, au déficit hydrique, à l'inflation, la crise ukrainienne et la nécessité de relancer la demande chez nous en orientant la commande publique vers les entreprises nationales».