Une hausse des recettes à l'export de 700% par rapport à l'année 2020 Le volume des exportations en 2021 a atteint 851 GWh, correspondant à 2% de la production nationale, soit l'équivalent de la production hydroélectrique du pays (hors station de transfert d'énergie par pompage). Le Maroc exportateur d'énergie. Le Royaume confirme son statut d'un des plus importants producteurs d'électricité dans la zone. Une performance qui arrive avec une montée en puissance des énergies renouvelables dans le mix national. Dans les détails, les derniers chiffres officiels sur les échanges extérieurs montrent que le volume des exportations en 2021 a atteint 851 GWh, correspondant à 2% de la production nationale, soit l'équivalent de la production hydroélectrique du pays (hors station de transfert d'énergie par pompage). Des performances qui se traduisent par une bonne performance en matière des recettes en devises. Ainsi, ces échanges ont permis de réaliser des recettes en devise de plus de 565 millions de dirhams, enregistrant ainsi une hausse de près de 700% par rapport à l'année 2020. Alors que les exportations énergétiques marocaines suivent un trend haussier, les importations, elles, suivent le chemin inverse. Ainsi leur volume s'est établi, au cours de la même période, à 688 GWh, soit une baisse de 20% par rapport à l'année 2020. Le Maroc renoue avec le chemin de croissance des exportations. Alors que le Maroc était parvenu à devenir un exportateur net d'électricité en 2019, la pandémie en 2020 est venue freiner cet élan. En effet, la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE) du ministère des finances avait affirmé dans sa note de conjoncture de janvier 2021 que le solde des échanges d'énergie, notamment avec l'Espagne, avait affiché une sensible baisse de 125%, recouvrant un repli de 57% des exportations et une hausse de 62,8% des importations. Pourtant, le Maroc était parvenu en 2019 à exporter une partie de sa production vers son voisin ibérique. Une réalisation plutôt historique pour un pays du sud de la Méditerranée comme le Maroc. Alors que le Royaume avait acheté pour 2 milliards de dirhams d'électricité en 2018 sous forme d'importations à partir de l'Espagne, le pays a réussi à inverser complètement la tendance en 2019 devenant ainsi un exportateur vers le voisin ibérique. Dans ce sens, les statistiques de l'Office des changes en 2019 ont révélé que les importations marocaines d'énergie électrique ont baissé de 93,5%. Mieux encore, l'opérateur ibérique semi-public Red Eléctrica de España avait fait savoir que les exportations marocaines ont atteint 1.207,7 Gwh, soit une valeur ajoutée de plus d'un demi-milliard de dirhams. Les chiffres de 2021 confirment la progression de l'énergie marocaine qui s'exporte au-delà des frontières. L'avenir s'annonce également prometteur puisque le Royaume pourrait exporter de l'électricité vers d'autres pays européens plus au Nord du continent. Dans ce sens, plusieurs projets sont annoncés, notamment dans le Sud du Maroc, pour produire de l'énergie issue de sources propres. Ces projets devraient faire du Maroc dans les prochaines années et décennies un acteur majeur de l'énergie à l'échelle continentale, régionale et internationale. Energie renouvelable Selon l'ONEE, la contribution des énergies renouvelables dans la satisfaction de la demande devient de plus en plus importante, avec une part de 4,5% pour la production solaire (hausse de 20% par rapport à 2020) et de 12,4% pour la production éolienne (hausse de 11% par rapport à 2020). La part de la production éolienne dépasse désormais la part de la production en gaz naturel (8,5%), et devient ainsi la deuxième plus importante source de production du pays. La production électrique répondant à la charge de base (baseload) est assurée par les centrales à charbon qui sont utilisées pour garantir la sécurité du système électrique. Ces centrales, qui contribuent à hauteur de 68,5% de la production nationale, permettent de faire face à la variabilité de la production hydroélectrique et la baisse de la production à base de gaz naturel et ce, en attendant la mise en service des projets en énergie renouvelable planifiés ou en cours de réalisation.