L'APDP se dit "très déçue" de voir un tortionnaire du "Polisario" representant cette entité fictive à Madrid. Elle vient d'adresser une lettre dans ce sens au gouvernement espagnol. "L'Association des portés disparus du Polisario" (APDP) a exprimé, dans une lettre ouverte adressée au gouvernement espagnol, sa déception de voir l'un des tortionnaires du "Polisario", en l'occurrence le dénommé Brahim Ghali, représenter cette entité fictive à Madrid. Amnesty International avait condamné dans ses résolutions "cette bande" et exigé la traduction de ses membres devant la justice internationale, indique l'association, rappelant la disparition de 800 personnes dont deux Espagnols de souche, ex-membres de la légion espagnole. L'association, qui souligne dans cette première lettre adressée au gouvernement espagnol que "les pratiques inhumaines et les violations des droits de l'Homme perpétrées par le Polisario ne trouvent aucun écho à cause des pressions et du mutisme exercés par le gouvernement algérien", demande à ce dernier "à travers le gouvernement espagnol" de l'informer des cas des disparus et de restituer "les dépouilles de ceux d'entre eux qui ont succombé aux mauvais traitements et aux tortures dont ils étaient victimes du fait des tortionnaires du Polisario assistés d'officiers des services de renseignements algériens". L'association affirme d'autre part que "85 % des réfugiés de Tindouf sont originaires d'Algérie et principalement de Tindouf", ajoutant qu'"aucun d'entre eux ne possède de documents espagnols, y compris leur chef Mohamed Abdelaziz". Et l'association des portés disparus du Polisario de relever, en tant que "victimes et défenseurs des droits de l'Homme", que la solution politique du conflit "ne doit pas être au détriment des droits humains".