Se tenant au box des accusés, à la salle d'audience de la chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca, ce quadragénaire clame son innocence. Il nie avoir abusé d'un garçon mineur. Il assure à la Cour qu'il s'agit d'un coup monté par le propriétaire du domicile où il louait une chambre avec voisin afin de le mettre dehors. Certes, affirme-t-il, l'enfant rentrait de temps en temps chez lui, à la chambre, pour qu'il lui donne un yaourt ou une pomme et parfois une pièce d'un dirham, mais il n'en a jamais profité pour abuser de lui. Cependant, un témoin qui occupe une chambre jouxtant la sienne a précisé à la Cour qu'il a remarqué l'enfant rentrer à la chambre du mis en cause et y passer avec lui plus d'une demi-heure. Suspectant des actes pédophiles, il informe les parents de l'enfant. Ces derniers demandent alors à leur enfant ce qu'il faisait dans la chambre du voisin. Avec innocence, l'enfant leur raconte tout. Il lui ôtait le pantalon puis abusait de lui. L'enfant a fait les mêmes déclarations devant les enquêteurs de la police, devant le parquet général et devant la Cour. En effet, le mis en cause, âgé de quarante-deux ans, journalier de son état, divorcé, a avoué devant les limiers de la police judiciaire son crime d'attentat à la pudeur sur un mineur. Il l'a même reconnu devant le parquet général et devant le juge d'instruction pour le nier devant la Cour. Mais pour le représentant du ministère public cette ruse ne peut en aucun induire la Cour en erreur surtout que le mis en cause avait reconnu son crime tout au long de l'enquête et de l'instruction. Son avocat de la défense, quant à lui, a plaidé pour l'acquittement de son client. Verdict : Jugé coupable pour attentat à la pudeur sur un mineur, le mis en cause a écopé de 5 ans de réclusion criminelle.