En signant plusieurs conventions avec des acteurs et groupements professionnels Le partenariat public-privé dans le domaine de l'emploi se consolide. Plusieurs conventions ont été scellées, mercredi 15 décembre à Casablanca entre l'Agence nationale de la promotion des compétences (ANAPEC) et des groupements professionnels et opérateurs privés de divers horizons. Ces signatures couronnent en effet un séminaire-emploi auquel a pris part Younes Sekkouri, ministre de l'inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences. Intervenant dans ce sens, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de disposer d'une politique de l'emploi efficace. «L'efficacité de la politique de l'emploi est un grand sujet. Ce n'est pas l'affaire du gouvernement tout seul et encore moins celle du ministère. C'est une affaire d'investissement et des secteurs. C'est également une affaire de ressources que nous devons préparer pour pouvoir accompagner les secteurs qui en ont besoin», affirme M. Sekkouri. En s'adressant à l'audience, le ministre a rappelé que cet événement vient asseoir le leadership de l'Anapec pour qu'elle soit à la hauteur des attentes des opérateurs. «J'espère que nous démarrerons une ère d'agilité et d'interactivité. Une ère où l'on saura s'adapter à vos besoins», indique le ministre, en précisant que son département reviendra dans les semaines qui viennent avec de nouvelles propositions et avec des programmes packagés qui profiteront aussi bien aux entreprises qu'aux citoyens. En effet, le ministère de l'inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences dévoilera incessamment les grandes lignes des deux programmes gouvernementaux «Awrach» et «Forsa». Ce dernier dispositif pour lequel une enveloppe de 1,25 milliard de dirhams sera allouée au titre de l'exercice 2022 porte sur l'appui à la création de 50.000 très petites entreprises sur 5 ans. Du côté de l'Anapec, Mohamed Achid, directeur général de l'Agence, souligne que «les partenariats public-privé représentent un mode de gouvernance qui a connu un développement encourageant au Maroc, notamment avec la volonté des pouvoirs publics d'optimiser les dépenses publiques tout en assurant l'efficience des programmes, des projets et des actions du service public». Et de poursuivre qu'«aujourd'hui, l'objectif est d'aller au-delà des partenariats classiques en s'appuyant sur l'innovation, les synergies avec tous les acteurs et la technologie en vue de développer des partenariats gagnant-gagnant, et le premier gagnant doit être in fine le citoyen marocain». Le directeur général de l'Anapec a par ailleurs rappelé que l'Agence s'est engagée à mettre en place des partenariats à grande valeur ajoutée. Les conventions scellées en marge de ce séminaire s'inscrivent dans cette perspective. Le premier rapprochement a été fait auprès de la FMES. Une convention a été conclue dans ce sens traçant ainsi le cadre de l'accompagnement professionnel d'externalisation des services avec un objectif d'accompagner la fédération sur son plan de développement et aussi d'assurer des joint-ventures entre les entreprises à travers la FMES et pouvoir anticiper les besoins. Conformément à la convention signée, l'Anapec fixe avec Somito un objectif de 4.500 personnes à recruter à l'horizon 2023. Avec Managem, l'Agence capitalise sur un partenariat antérieur pour satisfaire les besoins du groupe en matière de ressources humaines. De même, l'Anapec détermine avec Peugeot Citroën Automobiles Maroc un potentiel de recrutement avéré. Avec Jumia, l'Agence trace le cadre d'un partenariat portant sur la composante emploi-salarié et sur la composante entrepreneuriale. L'Anapec s'engage également à accompagner la Fédération nationale de l'agroalimentaire, la Lydec et la Fondation marocaine de l'éducation pour l'emploi des jeunes (EFE) Maroc.