Le "nouveau projet de loi sur la profession d'avocat et celui relatif aux sociétés civiles professionnelles d'avocats" ont été, samedi à Agadir, au centre des débats d'une journée d'études. Cette journée d'études a été initiée par le barreau près les tribunaux d'appel d'Agadir et de Laâyoune. Lors de cette rencontre, les bâtonniers du barreau de plusieurs villes ont présenté des exposés sur divers thèmes notamment "Le nouveau projet de loi sur la profession d'avocat, motifs et objectifs", "Exercice de la profession d'avocat", "Les devoirs de l'avocat" et "Remarques préliminaires relatives au projet de loi sur les sociétés professionnelles". Dans une déclaration à la MAP, Me Hassan Ouahbi, bâtonnier près les tribunaux d'appel d'Agadir et de Laâyoune, a souligné que la tenue de cette rencontre permettra notamment d'enrichir le débat sur les nouveautés apportées par ce projet à travers l'élaboration d'un rapport incluant le point de vue de l'Ordre des avocats d'Agadir qui sera soumis à la commission mixte du ministère de la Justice et de l'Association des barreaux du Maroc, a-t-il dit. Les débats ont porté notamment sur le volet relatif à la création d'un fonds de contrôle des dépôts financiers des mandants eu égard aux problèmes réglementaires qui se posent. Tout en reconnaissant que la création du fonds ne mettra pas fin à ces problèmes puisque le versement s'effectue le plus souvent par les avocats eux-mêmes, M. Ouahbi a souligné que seules des positions fermes des conseils du barreau, une bonne application des textes de lois et l'annulation du pouvoir discrétionnaire accordé aux bâtonniers, aux barreaux et au tribunal pourraient amener à résoudre cette problématique. Les interventions des avocats ont porté également sur leurs revendications relatives aux indemnisations sur l'assistance juridique. En marge de cette rencontre, un accord de partenariat a été signé entre l'Ordre des avocats près les tribunaux d'appel d'Agadir et Laâyoune et l'université Mohammed V-Souissi à Rabat, aux termes duquel 32 avocats, magistrats et conseillers vont bénéficier d'un programme de formation continue sanctionné par un diplôme universitaire supérieur des professions de la justice.