«Afin de réconcilier ces deux exigences (qualité et rentabilité), les pouvoirs publics sont souvent amenés à prévoir des subventions pour maintenir des niveaux de prix accessibles pour tous et permettant une offre de transport attractive et durable». La mobilité urbaine est une des préoccupations majeures dans les agglomérations. Dernièrement, le Maroc s'est d'ailleurs engagé dans un processus de diagnostic et de lutte contre les problématiques de mobilité urbaine, notamment à travers la réalisation des Plans de déplacements urbains (PDU) dans plusieurs villes grandes (Casablanca, Rabat et Marrakech), moyennes (Meknès, Fès et Agadir) et petites (Benslimane, Khouribga et Laâyoune). Dans ce sens, la Direction générale des collectivités territoriales relevant du ministère de l'intérieur planche sur une étude pour l'élaboration d'un modèle d'évaluation économique et sociale des projets de transport en commun. En effet, la dimension économique occupe «une place centrale dans la planification urbaine et la mise en place d'un modèle d'évaluation économique et sociale des projets de transport en commun, notamment en ce qui concerne les réseaux d'autobus et de tramway», indique le ministère de l'intérieur, soulignant qu'au Maroc, comme partout dans le monde, le système de transport en commun est confronté à deux enjeux de la même importance avec des logiques opposées. C'est-à-dire d'une part à une volonté publique d'assurer un service de transport de qualité (confort, sécurité, fréquences élevées, meilleures dessertes...) avec des prix accessibles à tous et d'autre part le souci de rentabilité financière qui anime l'exploitant avec une tendance de limitation des dépenses/investissements. «Afin de réconcilier ces deux exigences (qualité et rentabilité), les pouvoirs publics sont souvent amenés à prévoir des subventions pour maintenir des niveaux de prix accessibles pour tous et permettant une offre de transport attractive et durable», précise la même source. Pour réaliser cette étude, le ministère travaille donc sur un modèle d'évaluation économique et sociale du transport public en prenant en compte l'ensemble des coûts et avantages et en fonction de la taille des villes. «Le développement de réseaux d'autobus et des réseaux de tramway occasionne des dépenses très importantes pour l'Etat et les collectivités territoriales, qu'il s'agisse d'investissements ou d'exploitation. De plus, il faut ajouter à ces coûts directs les coûts sociaux résultant de la pollution ou des nuisances occasionnées par les infrastructures d'autobus et de tramway aux riverains», explique la Direction générale des collectivités territoriales. Ainsi, il sera procédé par exemple dans le cadre d'un benchmark international à l'identification des différents coûts supportés par les usagers de la route, l'exploitant du réseau autobus et tramway, et l'autorité organisatrice du service de transport.