En vue de répondre aux attentes des Casablancais en matière de transport, une autorité organisatrice du transport a été créée par une décision du Conseil de la région du Grand Casablanca. La restructuration du réseau du transport routier nécessite effectivement cette approche de gestion régionale à laide de structures aptes à contrôler lapplication dans les délais du Plan de Déplacement Urbain. Lannée 2005 verra la naissance dune autorité de régulation du transport à léchelle régionale. LAutorité organisatrice du transport (AOT) sera chargée de rendre plus visibles les actions réalisées dans le cadre du Plan de Déplacement Urbain. Lidée de créer une telle structure régionale impose à lEtat dassumer les responsabilités déquipement et durbanisme et daménagement du territoire de la ville de Casablanca. Cest donc lEtat qui doit faire leffort dimpliquer les institutions locales ayant des compétences élargies en matière de transport. Cette autorité sera amenée à faire prévaloir une vision globale du déplacement à lintérieur du territoire de la région en corrélation avec les exigences de larticulation indispensable entre transport urbain et transport péri-urbain. La proposition de création de cette autorité, votée à lunanimité par les conseillers régionaux, sera matérialisée par un Etablissement Public Régional Administratif. Mais, il est à craindre que la lourdeur procédurale altère lurgence des actions dévolues à cette structure. Cest pourquoi les concepteurs ont songé à une structure extrêmement légère afin dassurer la fluidité des décisions prises. Dun autre côté, lautorité organisatrice du transport de la région du Grand Casablanca sera dotée dun budget constitué de subventions étatiques avec une importante part réservée aux contributions des collectivités locales. Même si aucun chiffre na été encore avancé, on peut supposer dores et déjà que la question ne se situe pas à ce niveau. Ce qui est inquiétant par contre, cest que la diminution du trafic automobile au sein de la métropole nest pas pour demain. Par contre, létat davancement de lapplication du PDU présente un bilan quon pourrait qualifier de positif. Après la collecte et lanalyse des nombreuses données sur le secteur du transport à Casablanca, lannée 2005 devrait connaître les premières mesures concrètes. Le dysfonctionnement du système actuel a été ainsi diagnostiqué grâce à des enquêtes menées auprès de 3.500 ménages et 10.800 conducteurs de véhicules routiers sur 10 postes situés sur les pénétrantes principales. Des comptages embarqués ont permis de mesurer la fréquentation des autobus urbains sur 28 lignes au cours de la période de pointe pour estimer visuellement la charge dautobus et les fréquences de passage. Dans une première étape, des propositions ont été faites à court terme. Elles concernent la réalisation dinfrastructures primaires et leurs équipements dexploitation. Ayant fait lobjet dune validation par les responsables administratifs, ce document se trouve actuellement entre les mains des services techniques de la ville. Il apparaît clairement que la stratégie adoptée se base essentiellement sur la restructuration du transport collectif, comme un a priori pour le succès du PDU. Dautres actions doivent être achevées fin 2005. Elles concernent essentiellement des scenarii préliminaires à la rédaction du PDU, avec la rédaction dun plan de circulation, très utile pour la fluidité de la circulation. Il faut remarquer que le financement du Plan de Déplacements Urbain de la région affecté à Casablanca a été mobilisé sur les crédits de la Région sur le budget triennal 2003-2005. Lappel doffres international avait permis de mobiliser 19,834 millions de DH de la part de la société adjudicataire.