CDG Capital Insight décrypte le rendement des sociétés cotées en Bourse au titre du premier semestre de l'année. La tendance générale est au vert et ce après un exercice 2020 plombé par la crise sanitaire. Les principaux agrégats évalués affichent au titre des six premiers mois de l'année une croissance à deux voire à trois chiffres. On relève dans ce sens un pic de 117,5% du résultat net global des sociétés cotées atteignant à cet égard une valeur de 14,9 milliards de dirhams (MMDH). Commentant cette évolution, CDG Capital Insight évoque la hausse des bénéficies des secteurs «Banques», notamment Attijariwafa bank ayant gagné 1,3 MMDH, profitant ainsi de la baisse du coût du risque et la non-récurrence du don Covid-19, et «Matériaux de construction» (+1,08 MMDH). Le résultat net des assurances a également suivi un trend haussier. Il s'est établi à 1,05 milliard de dirhams. «Les valeurs Wafa Assurance et Saham Assurance demeurent les premiers contributeurs à cette progression avec des montants respectifs de 553 millions de dirhams (MDH) et 488 MDH», relève-t-on de la publication de CDG Capital Insight intitulée «La sortie de crise prend forme». Parmi les constats relevés au titre du premier semestre, on note la nette amélioration des marges nettes des sociétés du Masi. La progression est estimée à 5,9 points passant ainsi de 5,8% au premier semestre 2020 à 11,8% au premier semestre 2021. Un redressement qui intervient sous l'effet de la non-récurrence des dons Covid-19 et la diminution du coût du risque bancaire. Toutefois, ce niveau reste inférieur à celui enregistré au premier semestre 2019, soit 12,5%. En analysant l'endettement des sociétés cotées, CDG Capital Insight relève que ces dernières ont activé plusieurs leviers afin d'économiser leurs trésoreries en ce temps de crise. A cet effet, les montants consacrés à l'investissement ont marqué un repli de 15,3% au premier semestre 2021. Le besoin en fonds de roulement affiche également un repli au titre des six premiers mois de l'année baissant ainsi de 6,5% comparé à la même période de l'année précédente. La dette nette a, pour sa part, reculé de 6,7% au premier semestre et ce après deux années de hausse consécutives. Les remboursements ainsi que les émissions de la dette ont fléchi respectivement de 50,5% et 69,1% comparé à fin 2020. Pour ce qui est des investissements (hors finance), ils ont reculé de 15,7% revenant ainsi à 7 MMDH. Cette baisse s'explique par la dégradation du CAPEX (les dépenses d'investissement) du secteur Energie de 1,5 MMDH. Le groupe Taqa Morocco a, lui seul, a vu ses investissements baisser de 1,5 MMDH à fin juin 2021. Retraités de la valeur Taqa Morocco, les investissements auraient progressé de 3,4% à fin juin 2021. En ce qui concerne le Groupe Itissalat Al-Maghrib, les investissements du groupe ont connu une hausse de 78,4% pour atteindre les 2,1 MMDH au premier semestre. A cet effet, le taux d'investissement du groupe est passé de 6,5% au premier semestre 2020à 11,9% aux six premiers mois de 2021. Ces investissements ont concerné, principalement, le renforcement des infrastructures afin d'accompagner la croissance du trafic et des bases clients.