Elle se fixe de nouveaux objectifs au titre de la nouvelle stratégie agricole Malgré les aléas conjoncturels, le secteur a réussi à afficher une résilience durant ces dernières années et atteindre les objectifs qu'il s'est fixés dans le cadre de la stratégie agricole. Grâce à ses coûts moins chers, le secteur avicole a connu un grand essor ces dernières années. Une dynamique portée par le Plan Maroc Vert qui a révolutionné la filière et l'a dotée d'une autonomie aussi bien sur le plan économique que social. L'aviculture marocaine se positionne aujourd'hui parmi les secteurs agricoles les plus performants. Elle réalise un chiffre d'affaires annuel de 31 milliards DH et génère 150.000 emplois directs et 450.000 emplois indirects via les circuits de transport et de commercialisation. Malgré les aléas conjoncturels, le secteur a réussi à afficher une résilience durant ces dernières années et atteindre les objectifs qu'il s'est fixés dans le cadre de la stratégie agricole. Le cap 2008-2020 a été marqué par une profonde structuration organisationnelle ainsi que la signature de deux contrats programmes dans le secteur, à savoir celui de 2008-2013 et 2011-2020. Capitalisant sur ses acquis, la filière avicole se fixe de nouveaux objectifs dans le cadre de la nouvelle stratégie agricole «Al Jayl Al Akhdar». L'orientation étant de poursuivre la modernisation du secteur à travers une structuration organisationnelle de plus en plus efficace. De nouveaux enjeux à relever Le nouveau cap est en effet porteur d'enjeux. L'heure est à la mise en place des actions spécifiques dans les filières de production, au renforcement des circuits de commercialisation et à la préservation des ressources naturelles de production. A travers ces nouvelles directives, les professionnels du secteur représentés par la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) ambitionnent de consolider la compétitivité du secteur et réussir à l'horizon 2030 un saut qualitatif et technologique important. Les ambitions du secteur seront traduites par un contrat programme nouvelle génération qui répond aux grandes lignes de la stratégie «Al Jayl Al Akhdar», à savoir l'élément humain, la qualité et la durabilité. Ce dispositif ouvre l'ère d'un nouveau secteur avicole et d'un nouveau partenariat gagnant-gagnant Etat-consommateurs-environnement-professionnels. Des mesures incitatives seront ainsi mises en place en vue d'améliorer la productivité de l'aviculture, l'optimisation de ses coûts de production et aussi la structuration des circuits d'abattage, de valorisation et de distribution. Les engagements fixés portent également sur l'amélioration de la qualité des produits avicoles, la diversification des productions, l'amélioration des taux de protéines issues des produits avicoles dans la ration alimentaire ainsi que l'amélioration de la compétitivité du secteur pour la promotion des exportations. Des réalisations probantes et des acquis historiques entre 2008 et 2020 Il est à rappeler que les deux contrats programmes conclus par la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole au Maroc (FISA) et les autres acteurs de cet écosystème avaient pour objectif d'atteindre une production de 900.000 tonnes de viandes de volaille et 7,2 milliards d'œufs de consommation avec un niveau d'investissement de 13,8 milliards de dirhams et la création de 500.000 emplois. Le bilan dressé à fin 2019 fait état d'une production de 782.000 tonnes de viandes blanches et 6,9 milliards d'œufs de consommation. La consommation de viandes blanches est estimée à 22,1 kg par habitant par an. Celle des œufs a atteint une moyenne de 195 unités par habitant par an. Les investissements sont pour leur part évalués à 13,5 milliards DH avec un chiffre d'affaires de 32,5 milliards DH et 530.000 emplois dont 160.000 emplois directs et 370.000 emplois indirects dans les circuits de distribution et de commercialisation. Parmi les réalisations du secteur, on cite le reclassement de la filière avicole comme activité agricole. Il s'agit d'un acquis historique pour le secteur. Il est en effet d'une grande importance pour les éleveurs qui voient la charge fiscale fortement réduite, voire supprimée pour les plus petits d'entre eux. Le reclassement du secteur avicole se veut l'une des premières revendications formulées par la FISA depuis sa création en 1995. Et ce n'est qu'en 2021 que ce recours a été approuvé. Ainsi, l'amendement de l'article 46 du code général des impôts rétablit après 25 ans d'attente l'élevage des volailles en tant que production animale tout comme l'élevage des bovins, ovins, caprins et camélidés. Ce reclassement permet ainsi aux professionnels du secteur avicole de bénéficier du régime fiscal agricole qui prévoit une série d'incitations à même de promouvoir davantage la compétitivité de ce secteur qui constitue un levier essentiel pour la préservation de l'emploi, notamment en milieu rural.