L'Agence nationale des ports (ANP) poursuit sa stratégie de renforcement de l'infrastructure portuaire. Celle-ci est l'une des pièces maîtresses de l'attractivité touristique du pays. De ce fait, les ports doivent répondre à des logiques spatiales plus adaptées au tourisme de croisière bénéficiant des aménités de chaque région. Dans cette perspective, l'Agence a lancé la construction du nouveau terminal de croisières situé sur la jetée Moulay Youssef du port de Casablanca au niveau de l'ancien poste pétrolier. Ces travaux englobent également l'aménagement sur ses terre-pleins d'une gare maritime répondant aux standards internationaux. A cet effet, l'ANP explique que «le terminal permet d'assurer une interaction ville-terminal de croisières ambitieuse par un traitement des interfaces de qualité (accès sur le site) et la création d'un paysage portuaire de qualité par l'aménagement des espaces extérieurs agréable pour l'attente et le contrôle des passagers qui arrivent à pied ou en véhicules au terminal». A ce stade, l'agence travaille sur la définition du régime d'exploitation de cette nouvelle infrastructure de croisière du port de Casablanca. Pour ce faire, un benchmark s'inspirant de la gestion des ports de croisières similaires (comme les ports de Marseille, de Tenerife, Lisbonne ou encore de Barcelone) est proposé. Il s'agit de s'atteler sur l'accueil des paquebots de croisière, la qualité des prestations rendues aux passagers, la gestion de l'espace et des flux, les tarifs de l'activité de croisière ou encore la relation port/ville pour la mise en valeur et le développement de l'activité. Il faut dire que depuis plusieurs années, le port de Casablanca connaît un flux important des bateaux en escale venant de plusieurs pays de la région. Pour l'heure, ces bateaux sont accueillis sur des quais non spécialisés pour le traitement de ces navires.