Une activité croisière de plus en plus importante sur le port de Casablanca. Fort de ce constat, l'Agence nationale des ports (ANP) veut doter la ville d'un terminal pour les croisières, prévu sur l'emplacement de l'ancien pôle pétrolier, ainsi que d'une gare maritime servant à l'embarquement et au débarquement des passagers. C'est dans ce sens que l'ANP a commandité la réalisation d'une étude portant sur les différents aspects techniques devant être pris en considération pour les implantations futures du terminal et de la gare maritime. À point nommé Un projet qui arrive à point nommé. En effet, l'activité croisière connaît une progression assez soutenue au niveau du port de Casablanca. Ce sont 151 navires de croisière qui y ont fait escale en 2008 contre 123 en 2007, une progression du trafic de 19% avec une tendance haussière à deux chiffres ressortant sur les tablettes des prévisions. Parallèlement, l'orientation stratégique du Maroc comme «hot spot» du tourisme de luxe l'oblige en quelque sorte à diversifier ses packages touristiques et à y inclure l'offre croisière. En ligne de mire, tirer partie de la très forte croissance du marché européen dans ce secteur et confirmer le potentiel du Maroc comme centre de l'industrie des croisières dans la région. Grâce à ce projet, le Maroc devrait s'inscrire en toute logique et durablement dans le circuit des opérateurs croisiéristes «C'est le résultat d'une étude qui a porté sur le développement de l'enceinte aéroportuaire de Casablanca à l'horizon 2015 et qui prévoit entre autres d'ouvrir le port sur la ville», explique-t-on du côté de l'ANP. Carnival, Royal Caribean Cruise Line et Star Cruise sont quelques-uns des groupes d'armateurs de taille internationale dans la croisière fréquentant le port de Casablanca. Un impact positif L'appel d'offres énumère les caractéristiques des paquebots faisant escale au port de Casablanca. Plus de 160.000 tonnes pour les plus grands paquebots, une longueur de 335 m et des servitudes pouvant accueillir jusqu'à 4.000 personnes sans compter les membres d'équipage. C'est dire si l'ANP voit grand. Afin de mener à bien cette étude, les BET consultants devront satisfaire une batterie d'exigences techniques relatives au taux d'agitation au niveau des quais et à la manœuvrabilité des navires aussi bien au niveau du terminal à conteneurs qu'à celui destiné pour les croisières. «Plusieurs BET marocains sont en lice à côté de consultants internationaux, l'adjudicataire devra être connu le 18 mars 2010, il aura alors 9 mois pour livrer l'étude et réaliser les simulations», précise-t-on du côté de l'ANP. En outre, les consultants devront proposer plusieurs variantes d'implantation de la gare maritime. Le choix de l'emplacement dépendra essentiellement de l'espace disponible pour assurer la logistique des bagages. Pour cela, deux sites sont en lice : la jetée Moulay Youssef et l'entrée du port. L'impact économique et les retombées des dépenses directes des passagers est une déduction élémentaire. Entre les excursions à terre, les transports, les dépenses portuaires et les dépenses générales (food & beverage), le projet apportera une plus-value certaine à l'activité économique de la ville. Il ne reste plus qu'à le réaliser dans les normes.