Depuis plusieurs semaines, des délégations, espagnoles notamment, favorables aux thèses du Polisario essaient d'atterrir à l'aéroport de Laâyoune. Autorités, habitants et société civile ont répondu avec la fermeté qui s'impose. L'aéroport de Laâyoune, depuis plusieurs semaines, était devenu une sorte de Mecque pour maintes délégations espagnoles favorables aux thèses du Polisario. Les membres de ces dernières ont essayé de s'introduire, de manière illégale, dans le territoire marocain sous le fallacieux prétexte que le Sahara est administré par les Nations Unies. Il s'agit, sauf pour ceux encore bernés par la propagande du Polisario, dont le représentant en Espagne coordonne les démarches de la « société civile », de graves actes de provocation. L'on se souviendra de cette délégation arrivée de Las Palmas armée de « drapeaux » du Polisario à bord d'un avion de la compagnie aérienne canarienne Binter. Pourtant, les membres de cette dernière ne disposaient d'aucune autorisation de fouler le territoire marocain et ils avaient été, au préalable, avertis par la diplomatie de leur pays qu'ils étaient indésirables au Maroc. Les autorités marocaines ont agi avec la fermeté qui s'imposait face à ce genre de situations en refusant aux membres de ces délégations l'accès au sol marocain. Toutefois, comme en avaient témoigné plusieurs professionnels, les journalistes étrangers sont libres d'exercer leur métier dans les régions et villes du Sahara. D'ailleurs, les autorités marocaines ont toujours permis aux journalistes espagnols, accompagnant lesdites délégations, de débarquer à Laâyoune. Pour le Maroc, comme le martèleront plusieurs responsables gouvernementaux, il ne saurait être question de permettre à des associations ouvertement pro-Polisario de venir faire la propagande des séparatistes sur le sol marocain. Le message était des plus clairs. La société civile, habitants et notabilités du Sahara marocain sont entrés en scène. Ces derniers, à maintes reprises, ont fait barrage aux délégations pro-Polisario sur le tarmac même de l'aéroport de Laâyoune et où les avions qui les transportaient se trouvaient face à une foule brandissant drapeaux marocains et portraits de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Plusieurs associations canariennes, dont certaines se proclament ouvertement comme faisant partie de collectifs pro-Polisario, ont été agacées, et l'ont fait savoir, par le rapprochement entre le Maroc et les îles Canaries. L'une d'entre elles est allée jusqu'à manifester devant le siège de la compagnie Binter pour avoir ouvert une représentation à Laâyoune avant d'envoyer ses « militants» sur place sur un vol de la même compagnie. En plus d'un acte déjà provocateur pour les autorités marocaines, les membres des délégations pro-Polisario ne s'empêchent pas d'essayer de pousser employés de l'aéroport, autorités locales et forces de l'ordre à la faute. C'est le cas de ce « militant » associatif canarien qui n'a pas arrêté de zoomer sur tout ce qui bougeait au moment où sa délégation a été empêchée de mettre pied à terre à Laâyoune. A ses côtés, un autre membre de la même délégation brandissait le « drapeau » du Polisario.